Ce lundi 11 et mardi 12 octobre, le Mouvement international pour les Réparations (MIR) Martinique se retrouve une nouvelle fois devant les tribunaux. Opposé à l’Etat, le Mouvement réclame « justice et vérité pour la restauration des droits des peuples anéantis par l’impérialisme ».
Une quinzaine d’avocats de Martinique, Guadeloupe, Guyane, d’Afrique et d’Europe vont plaider lundi 11 et mardi 12 octobre devant la Cour d’appel de Fort-de-France à la demande du Mouvement international pour les Réparations (MIR). Engagé depuis plus de 17 ans, ce procès pour obtenir réparation est basé sur la loi Taubira, qui reconnait l’esclavage comme crime contre l’humanité.
Le Mouvement international pour les Réparations (MIR) est un mouvement anti-impérialiste, écologiste et opposé à toutes les discriminations. Il adhère au principe retenu à la Conférence mondiale contre le racisme de Durban (2001) à savoir, dans tout combat, « priorité à la voix des victimes ».
Les trois « R » de la dignité retrouvée
Le Mouvement international pour les Réparations (MIR) fait écho à l’adoption de la loi Taubira (2001). C’est la première organisation à avoir porté plainte contre l’Etat français en appelant à des réparations pour l’esclavage.
Le Mouvement international pour les Réparations (MIR) promeut le concept des trois « R » : Reconnaissance, Réparations et Réconciliation.
- Reconnaissance : le monde occidental doit reconnaitre la dette historique qu’il a envers les peuples africains et d’une manière générale, envers tous les peuples qui ont été asservis.
- Réparations : la dette doit être payée, d’une manière ou d’une autre, par le biais d’un travail de reconstruction et par l’indemnisation des victimes et fils des victimes.
- Réconciliation, pour avancer ensemble dans le même sens, sans oublier le passé.
Rodolf Etienne
Pour une humanité apaisée
Le Mouvement international pour les Réparations (MIR) affiche plusieurs objectifs concourant à l’élaboration d’une humanité apaisée. En premier lieu, la lutte contre le racisme et toutes les formes de discriminations. Ensuite, le soutien aux victimes de discriminations et de génocides, et plus particulièrement de personnes qui l’ont été en raison de leur ascendance africaine. Le Mouvement international pour les Réparations (MIR) entend défendre l’honneur et le droit à réparation de leurs descendants par la mise en œuvre de procédures appropriées de toute nature tendant à réparer les dégâts.