Le tribunal administratif de Basse-Terre, saisi par le Dr Mona Hédreville, cardiologue, lui a donné raison, a dit qu’elle subissait un harcèlement moral et qu’elle devait être réintégrée dans tous ses droits. Les éventuelles manœuvres tendant à l’éliminer du CHU ont été interrompue par voie de justice administrative. La direction du CHU va interjeter appel de cette décision auprès du Conseil d’Etat.
Depuis quelques mois, les relations entre le Dr Mona Hédreville, cardiologue, et sa direction au CHU, Gérard Cotellon, directeur général, le Dr Laurent Larifla, chef de service de cardiologie, sont, affirme-t-elle, exécrables.
On lui aurait, dit-elle, tout fait. On lui aurait retiré du matériel indispensable au fonctionnement du service, on aurait fait disparaitre des dossiers de patients au cours d’un déménagement surprise de ses bureaux, on ne lui donnerait pas de locaux en adéquation avec son activité depuis son retour des Eaux claires, clinique où elle se serait réfugiée après l’incendie de 2017.
Elle a mis le feu… par ses paroles
C’est d’ailleurs, selon elle — et d’autres, observateurs attentifs — depuis cet incendie et ses prises de position en qualité de porte-parole du collectif des agents du CHU, que les ennuis auraient débuté, la direction du CHU et son ancien supérieur hiérarchique, le Dr Laurent Larifla, chef du service de cardiologie du Chu, n’ayant pas apprécié cette liberté de parole.
Dans ses conclusions le tribunal administratif dit qu’il y a eu harcèlement moral du Dr Mona Hédreville.
Le tribunal administratif ordonne la suppression de la suspension du service cardiologie, la mise à disposition du matériel indispensable ainsi que des agents nécessaires au fonctionnement du service du Dr Hédreville. Il demande aussi que le Dr Mona Hédreville ne soit plus sous tutelle du Dr Laurent Larifla.
Ce serait étonnant que la direction du CHU en reste là… puisqu’elle avait expliqué, il y a quelques semaines, entre autres, que le service du Dr Mona Hédreville ne fonctionnait qu’en semaine, pas le week-end et que la réorganisation permettait d’avoir des urgences cardiologiques 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
André-Jean VIDAL
La réponse de la direction du CHU :
