Le doux chantage du ministre des Outre-mer

En Martinique, la reprise des activités touristiques est conditionnée à la levée des motifs impérieux. La fin du confinement ne suffira pas.

D’ici la fin du mois de mai, un calendrier devrait être donné quant à une reprise des voyages vers la Martinique, selon François Baltus-Languedoc, directeur général du Comité Martiniquais du Tourisme qui s’est exprimé sur le site TourMag.

En attendant, le Comité Martiniquais du Tourisme poursuit son travail de promotion de la destination et organise un salon professionnel 100% virtuel, du 18 au 20, pour relancer l’activité touristique.

Cependant, si en Martinique comme en Guadeloupe, on espère que juin sera le retour des vols internationaux de et vers nos îles, Sébastien Lecornu a profité d’un voyage à l’autre bout du monde pour refroidir les ardeurs.

Aux Antilles comme en Polynésie

Qu’a dit le ministre des Outre-mer ? Que plus vite la population de nos régions serait vaccinée, donc immunisée contre ou pas susceptible de transmettre la Covid-19 plus vite les retours des touristes se feraient.

Ce qui s’est traduit par : « Si on fait des projections, on voit que l’on peut arriver à 100 % de la population cible vaccinée au mois d’août. Je souhaite que l’on puisse aller beaucoup plus vite. Puisqu’il y a les doses, on est normalement en situation d’aller très très vite mais c’est aussi une affaire de responsabilité individuelle. » au micro de Christophe Marquand de Polynésie 1re.

Or, si l’on regarde le taux de vaccinés contre la Covid-19 dans nos pays nous n’avons pas à nous glorifier : le taux de couverture va de 6,5 à 14 % pour les primo-vaccinations et de 3 à 7 % pour les vaccinations complètes.

A ce stade, il faudra attendre décembre prochain pour voir revenir les touristes. Or, les économies des Outre-mer ne peuvent supporter une attente aussi longue après avoir perdu deux saisons touristiques, 2020 et 2021.

Récemment, Patrick Vial-Collet, président de la CCI territoriale de Guadeloupe, important acteur du tourisme local, soulignait que « si le tourisme n’a pas redémarré en juillet-août, la destination était disqualifiée… »

En fait, la décision ou non du préfet Alexandre Rochatte de lever le confinement léger en Guadeloupe ce 18 mai n’aura que peu d’incidence sur l’économie touristique. Les restrictions de déplacements entre les îles et a fortiori entre des pays voisins ou européens et nos îles ne seront pas levées.

André-Jean VIDAL

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