« Oui à la vaccination, oui à la vie » : tel est le mot d’ordre du collectif citoyen qui s’est constitué il y a quelques jours dans la région de Basse-Terre.
L’idée des créateurs est de rassembler tous ceux qui, lassés d’entendre et de lire tous les boniments qui circulent sur les résaux d’information et redoutant la fracture qui est en train de se creuser au sein de la société guadeloupéenne, veulent en finir avec la situation de conflit né de la pandémie du COVID 19.
“Nous avons mis en place un groupe WhatsApp pour réunir les personnes que l’ambiance délétère actuelle inquiète”, indique Hervé Guibert, médecin bien connu de la place. « Il s’agit d’échanger et de partager des informations et aussi de rassembler, de créer un lien entre les “provaccin” qui se font beaucoup moins entendre que les antivax, anti-pass, anti tout… »
Retrouver une vie normale
Face au fléau mondial qui sévit à travers la planète entière, il faut comprendre que quelque soit la gravité des problèmes que connaît la Guadeloupe depuis de très nombreuses années, celui de la santé, ce bien commun prioritaire, dépasse tous les autres. Il ne faut pas mélanger les cibles, estime le collectif.
Car les conséquences sont déplorables pour tous : notamment pour les jeunes dont l’avenir se trouve gravement hypothéqué par des comportements individualistes et partisans. “Le seul moyen de parvenir à une immunité collective suffisante pour nous permettre de retrouver une vie normale c’est bien de faire en sorte qu’un maximum d’entre nous soient vaccinés”, ajoute Hervé Guibert.
Désormais le collectif veut agir pour faire connaître au plus grand nombre, notamment aux hésitants, l’intérêt et l’utilité du vaccin pour se protéger et faire comprendre que c’est tous ensemble que l’on parviendra à se débarrasser du virus pour retrouver une vie normale.
Pour la réconcialiation des contraires
La première grande action conduite par le groupe “Oui à la vaccination, oui à la vie” sera la marche silencieuse organisée samedi prochain, 9 octobre, dans les rues de Basse-Terre. La démarche n’est pas de s’opposer aux ultras qui ne changeront pas d’avis de toute façon, mais de manifester un soutien aux soignants qui depuis de nombreux mois se battent au sein des établissements hospitaliers pour sauver des vies.
La marche, sans revendications, a aussi pour but d’apporter du réconfort aux familles concernées par les 800 décès dûs au COVID en Guadeloupe. Mais il s’agira surtout d’encourager les personnes encore indécises à se faire vacciner.
Le rendez-vous pour le départ de cette marche sous le signe de la réconciliation est fixé samedi 9 à 10 heures devant la mairie de basse-Terre. Elle se terminera vers 13 heures sur le parking du centre hospitalier.
