Toujours sous tension en raison de la situation sanitaire, le CHU de Martinique met en application dès cette semaine le pass sanitaire. Toujours mobilisés, les syndicats hospitaliers s’y opposent fermement. La direction du CHUM a évoqué une alternative… en attendant que les réticences envers la vaccination soient vaincues.
Directeur du CHU de Martinique, Benjamin Garel avait annoncé 48 heures de « pédagogie » à compter de ce lundi 11 octobre, avant le contrôle effectif du pass sanitaire pour accéder aux établissements du CHUM. Une mesure à laquelle les syndicats hospitaliers (CDMT, CGTM, FO, UGTM, USAM, Union syndicale des sages-femmes, Convergence IDE972) s’opposent fermement. Une réunion de plus deux heures s’est déroulée ce 11 octobre avec l’intersyndicale, le personnel et la direction du CHUM.
Jusqu’au 24 octobre…
« Pour obtenir le pass sanitaire, soit on est vacciné, soit on se fait dépister, rappelle Benjamin Garel, directeur du CHUM. Nous envisageons de mettre en place un « dépistodrome » où ceux qui ont encore des inquiétudes par rapport à la vaccination pourront se faire dépister à leur entrée de l’hôpital. »
Ce dispositif de tests devrait être mis en place à compter de mercredi 15 octobre, au CHU de Martinique. Une alternative qui ne pourra être que temporaire, jusqu’au 24 octobre.
« Le pass sanitaire et le vaccin ont permis de sortir des confinements à répétition dans beaucoup de pays, insiste Benjamin Garel, directeur du CHU de Martinique. On se laisse le temps, jusqu’au 24 octobre, de convaincre le personnel de se faire vacciner. C’est assez impressionnant. Les gens ont plus peur du vaccin qui a sauvé énormément de vies, que du virus qui a tué plus de 500 personnes, mortes étouffées. »
Le CHUM, toujours en situation de crise
Parallèlement au climat social, le CHU de Martinique reste sous pression avec une 4e vague de Covid-19 qui diminue très lentement. L’évolution épidémiologique est observée avec d’autant plus d’acuité que le taux d’incidence remonte légèrement. « Nous restons très vigilants par rapport à ce rebond, confirme le directeur du CHU de Martinique. Nous sommes encore très impactés avec un niveau proche du pic de la 3e vague : nous avons 73 patients Covid en hospitalisation et plus de 30 en réanimation. Pour permettre aux équipes de souffler, nous autorisons à nouveau les congés et surtout, plus de 100 soignants de métropole nous aident ! »