Le CHU de Martinique appelle au calme

Difficile de prédire la suite des événements dans le conflit qui oppose actuellement l’équipe d’encadrement du centre hospitalier universitaire de Martinique (CHUM) et les syndicats des soignants réticents au pass sanitaire et à l’obligation vaccinale.

Après les vives tensions du vendredi 15 octobre, entre les forces de l’ordre en faction devant l’établissement de santé et les manifestants, suite à l’arrestation de deux soignants rentrés illicitement dans l’enceinte de l’hôpital Pierre-Zobda-Quitman, l’équipe d’encadrement du centre hospitalier universitaire de Martinique (CHUM) lance, par voie de communiqué, un appel au calme, tout en condamnant fermement les violences liées à l’application du pass sanitaire sur ses différents sites.

La direction du CHU de Martinique appelle « à un retour à la raison et à l’apaisement du climat social afin de garantir la continuité et la sécurité des soins à l’hôpital ». La direction réaffirme que « conformément à la loi n°2021-1040 du 05 août 2021, et ce depuis le lundi 11 octobre, le CHU de Martinique a mis en application l’obligation du pass sanitaire pour toute personne amenée à pénétrer dans l’un de ses hôpitaux. »

« Garantir la continuité des soins. »
Benjamin Garel, directeur du CHU de Martinique.

La direction du CHUM reconnaît depuis cette nouvelle disposition « une montée en puissance des agressions verbales, des insultes, des menaces, des invectives », assurant que « l’établissement a dû fermer ses consultations, faire évacuer l’ensemble du personnel du plateau administratif de l’hôpital Pierre-Zobda-Quitman 1 (La Meynard) ».

La direction du CHU de Martinique déclare « condamner ces actes de violences physiques et verbales qui n’ont pas leur place dans un lieu de soins », qui « entravent le fonctionnement des services de soins, l’accès à proximité des consultations externes et le suivi administratif de l’établissement : circuit de paiement de factures fournisseurs critiques, commandes et achats des médicaments, paye des agents… ». La direction appelle à nouveau au calme pour « garantir de façon optimale la prise en charge et la continuité des soins de la population, notamment en cette période critique de crise sanitaire ».

Rodolf Etienne

L’intersyndicale reçoit le soutien de politiques

Les syndicats de santé se réunissent ce samedi 16 octobre pour étudier le référé déposé contre eux par l’équipe de direction du CHU de Martinique…

Autre son de cloche du côté de l’intersyndicale santé qui juge « inadmissible, intolérable et indigne l’accueil militaire reçu par les soignants sur les sites de soins ». Les syndicats hospitaliers lancent un appel de soutien à la population : « Venez tous nous aider à défendre vos droits aux soins et à être présents pour vous les procurer. Population de la Martinique, aidez-nous, les soignants, à continuer à vous prendre en charge et à vous permettre de recevoir vos soins en toute liberté », déclare en substance l’UGTM-Santé. Un appel soutenu par certains hommes politiques :

  • Daniel Marie-Sainte (Mouvement Indépendantiste Martinique – MIM)
  • Francis Carole (PALIMA)
  • Jean-Philippe Nilor (Péyi-A)
  • Gilbert Couturier, maire du Gros-Morne
  • Garcin Malsa (Mouvement International pour les Réparations)

L’intersyndicale appelle au rassemblement, ce samedi 16 octobre,  à la Maison des syndicats, à Fort-de-France, avec pour ordre du jour le dépôt en référé du CHU de Martinique contre le blocage de ses différents sites. Autant dire que le face-à-face est bel et bien engagé.

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