Le Centre hospitalier de l’Ouest guyanais veut plus d’oxygène

Après les vagues successives de Covid-19, des solutions sont apportées pour améliorer l’avenir. Au Centre hospitalier de l’Ouest guyanais, cela passe aussi par la production d’oxygène. Un véritable investissement.

Didier Guidoni, directeur du Chog.

C’était l’une des limites révélées par l’épidémie de Covid-19, lorsque la souche initiale du Sars-CoV-2 puis les variants gamma et delta ont fait exploser les besoins en oxygène des patients hospitalisés ou admis en réanimation : le Centre hospitalier de l’Ouest guyanais (Chog) s’est retrouvé en tension sur sa capacité de production d’oxygène.

« Contrairement aux hôpitaux de Cayenne et de Kourou, nous n’utilisons pas d’oxygène en bouteille ou en cuve livré par Air Liquide. Nous produisons de l’oxygène à partir de l’air ambiant, grâce à des cabines », explique Didier Guidoni, directeur du Centre hospitalier de l’Ouest guyanais (Chog).

Deux nouvelles cabines

Pour passer les vagues les plus hautes de l’épidémie, le Centre hospitalier de l’Ouest guyanais a fait appel à la société kouroucienne, pour le renforcer. Dans le même temps, il s’est mis en quête d’une solution pour l’avenir.

Deux nouvelles cabines ont été achetées, en sus des deux premières. Elles décuplent les capacités de production de l’établissement : les deux cabines initiales produisent 330 litres d’oxygène par heure, de quoi couvrir les besoins d’une dizaine de patients.

Jusqu’à 1000 litres par minute

La troisième cabine, achetée à l’hôpital d’Ajaccio (Corse du Sud) et branchée depuis quelques semaines, produit… 1 000 litres d’oxygène par minute. La quatrième a des capacités de production du même ordre. A titre de comparaison, le Centre hospitalier de l’Ouest guyanais consommait 33 litres d’oxygène par heure le 5 juillet.

« L’hôpital va continuer de grandir, avec la réanimation, les urgences pédiatriques… Vu la rapidité d’amortissement, on ne prend pas beaucoup de risques », reconnaît Didier Guidoni.

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