L’auteur présumé des coups de feu mortels à Saint-François est en détention préventive

Samedi 6 mars, vers 7 heures, des jeunes paniqués appellent les sapeurs-pompiers : l’un des leurs est blessé. Bientôt, le malheureux meurt, frappé de plusieurs impacts de balles. Aujourd’hui, l’auteur présumé des faits est en détention préventive. On lui reproche une tentative de meurtre (il aurait tiré deux ou trois fois), une détention d’arme de la catégorie B alors qu’il avait une interdiction judiciaire de détenir une arme.

Tout commence par une fête familiale : c’est une soirée à Saint-François pour l’anniversaire de trois amis. Il y a des invités… Et plus tard, il va y avoir des intrus. Des personnes que personne n’attendait, qui se sont greffés sur la soirée, venus avec des invités, venus comme ça…

Tout se passe bien. Vers 4 heures, il y a de nouveaux arrivants, dont un jeune défavorablement connu des services de police, comme on dit. Mais, au milieu des autres jeunes, il ne fait pas tâche. Il est là. Il s’amuse.

On ne sait pas trop qui s’est passé. Deux garçons en viennent aux mots, sortent devant la maison. Le ton monte à cause d’un scooter, semble-t-il. Le jeune homme qui s’est greffé à la fête à laquelle il n’était pas convié, sort une arme. Il la braque sur un jeune homme connu pour être tranquille. Une sorte de médiateur quand il y a des conflits. On le sait pacifique. Il semblerait que l’homme armé ait pensé que le jeune homme le bravait puisqu’il avait répondu à ses propos. Un coup de feu, puis deux, peut-être trois. C’est la panique. L’homme armé (19 ans, à peine) vient de tuer un autre homme (20 ans). C’est une affaire entre jeunes gens qui a mal tourné.

« Il a sept mentions à son casier
judiciaire. Il était suivi par la justice. »

« Cette affaire doit nous rappeler que, de plus en plus en plus, nous avons affaire à des jeunes gens qui n’ont aucune raison de détenir de telles armes, qu’ils portent sur eux et qu’ils utilisent », dira Patrick Desjardins, procureur de la République, qui a tenu à donner une conférence de presse, lundi 8 mars. Il était accompagné du chef d’escadron Laurent Turquettit, commandant la compagnie de gendarmerie du Moule.

M. Desjardins va donner quelques informations sur le jeune hommes mis en examen : né en novembre 2002, il est connu des services de gendarmerie. Il a commencé par être interpellé (souvent) pour de la petite délinquance. Et puis il y a eu ascension : viol avec violence, puis vol avec arme, enfin meurtre. « Il a sept mentions à son casier judiciaire. Il était suivi par la justice. Quand il a été interpellé, il était en attente d’être jugé pour des faits commis quand il était encore mineur. Il était sous contrôle judiciaire. »

Samedi, après les faits, les gendarmes ont recherché le jeune homme : il y avait les brigades territoriales du Moule et de Saint-François, tandis que la brigade de recherche relevait des indices, que le technicien de scène de crime faisait son travail. « Il y avait plusieurs scènes différentes, deux en fait, donc il fallait du monde. Il y avait une vingtaine de gendarmes sur cette affaire avec l’équipe cynophile, puisqu’il fallait retrouver le présumé tireur », expliquait le chef d’escadron Laurent Turquettit, commandant la compagnie de gendarmerie du Moule.

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