La championne d’escrime guadeloupéenne, Laura Flessel est l’ambassadrice de la première étude nationale portant sur le bien-être mental des adolescents et des jeunes adultes.
Organisée sous forme de questionnaire en ligne, via Mentalo, une application dédiée, la première étude nationale portant sur le bien-être mental des adolescents et des jeunes adultes (11 à 24 ans) est portée par l’équipe ECEVE de l’Inserm. La nette dégradation du bien-être mental des adolescents et jeunes adultes, accentuée par les années Covid a justifié la mise en place de cette vaste enquête.
En 2022, 35% des 18-24 ans avaient l’impression de ne pas prendre soin de leur santé mentale ou de leur bien-être. Parmi ces jeunes, 32% déclaraient ne pas savoir comment faire, 29% indiquaient ne pas avoir le temps et 25% ne s’en sentaient pas capables, selon la dernière enquête Coviprev.
Idées suicidaires, angoisses… en augmentation
En septembre 2023, les passages aux urgences pour gestes et idées suicidaires, troubles de l’humeur (épisodes dépressifs notamment) et troubles anxieux, ainsi que les actes médicaux SOS Médecins pour angoisse ont augmenté chez les moins de 18 ans, en particulier chez les 11- 17 ans, comme habituellement en période de rentrée scolaire, selon Santé Publique France.
« Aujourd’hui, il est d’utilité publique et d’intérêt général de combiner les forces pour amener des solutions pour le bien-être mental de nos jeunes, de nos enfants, de nos nièces et neveux », explique Laura Flessel, ambassadrice du projet, présidente de l’école Sport Excellence Reconversion, cinq fois médaillée olympique d’escrime, six fois championne du monde, ancienne ministre des sports, porte-drapeau aux J.O de Londres 2012.
Aux côtés de Laura Flessel, d’autres personnalités sont engagées pour le projet Mentalo, notamment, Jackson Richardson (deux fois champion du monde et vice-champion du monde en équipe de France de handball, porte-drapeau aux J.O d’Athènes 2004), Melvyn Richardson (champion olympique, champion d’Europe et une fois vice-champion du monde en équipe de France de handball)…
Sur un échantillon de 50 000 jeunes (d’ici à fin 2024), collégiens, lycéens, étudiants, jeunes travailleurs ou inactifs, le projet consiste à collecter des réponses précises sur leur bien-être mental.
Quels facteurs favorisent (ou pas) le bien-être
« Plus nous aurons de résultats et plus nous aurons d’éléments représentatifs de la population d’adolescents et de jeunes adultes en France. Ces données nous permettront d’évaluer leur bien-être mental et son évolution sur un an, ainsi que les facteurs sociaux, familiaux, économiques… qui favorisent le bien-être et ceux qui, au contraire, le rendent plus vulnérable. Une fois collectés puis analysés, les résultats serviront de base pour co-construire des solutions au service du mieux-être mental des jeunes », souligne Karine Chevreul, professeure de santé publique et co-directrice d’ECEVE (unité de recherche de l’Inserm).
Karine Chevreul porte ce projet scientifique innovant aux côtés de Corinne Alberti, professeure de santé publique et co-directrice du laboratoire de recherche ECEVE et du professeur Richard Delorme, pédopsychiatre à l’hôpital Robert Debré.
Pour en savoir plus : @etudementalo (Instagram)
