L’arrivée des premiers travailleurs Indiens commémorée avec solennité

Le 166e anniversaire de l’arrivée des premiers travailleurs Indiens en Guadeloupe a eu lieu ce jeudi 24 décembre 2020, à Pointe-à-Pitre, au monument du Premier jour. Pour la première fois, la cérémonie a été organisée en collaboration avec le Conseil départemental.

Un joli monument qui pourrait être déplacé.

La cérémonie rendant hommage aux 42 000 travailleurs indiens arrivés en Guadeloupe au 19e siècle, s’est tenue ce jeudi 24 décembre à Pointe-à-Pitre. Les premiers Indiens de la Guadeloupe ont été honorés par leurs descendants, membres des différentes associations culturelles indiennes de Guadeloupe. La cérémonie rythmée par un orchestre de musique traditionnelle indienne a commencé par une déclaration des différents organisateurs et des personnalités politiques présentes.

Avec des fleurs

Les fleurs, symbole de pureté.

Les ancêtres indiens ont été honorés dans un premier temps, par le dépôt de trois gerbes posées au pied du monument par Jean-Claude Nelson, le représentant du président Conseil régional et président du comité de culture de la Région Guadeloupe, Josette Borel-Lincertin présidente du Conseil départemental et Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre. Dans un second temps, des fleurs ont été envoyées à la mer par les participants de la manifestation.

Jean-Claude Nelson, au nom de la Région, a déposé une gerbe.

Pour la première fois, le comité du premier jour a organisé la commémoration en collaboration avec le Conseil départemental. « Un coup d’envoi », pour Gerard Petapermal, président du comité du Premier jour.

« C’est un grand pas vers l’installation de cette cérémonie dans la culture guadeloupéenne. Nous espérons qu’elle grandira et qu’elle touchera tous les Guadeloupéens », a-t-il expliqué.

La présidente du Département a honoré de sa présence cette cérémonie solennelle.

Pour Josette Borel Lincertin, cette cérémonie est particulièrement importante, car elle parle d’une histoire similaire à celle des afro-descendants.

« C’est une histoire de déchirement. Les premiers travailleurs indiens sont venus en Guadeloupe, car ont leur avait fait miroiter des possibilités qui n’étaient qu’un leurre. Ils étaient en réalité transportés pour travailler à moindre coût après l’abolition de l’esclavage. », a précisé la présidente du Conseil Départemental.

Manifestation réduite en raison de la Covid-19

Cette manifestation, fondamentale pour la communauté indienne de Guadeloupe, a été principalement suivie sur les réseaux sociaux. En raison de la pandémie de la Covid-19, elle a été réalisée avec un public réduit afin de respecter le protocole sanitaire. « Elle aurait pu être annulée, mais nous pensions qu’il fallait maintenir cette commémoration qui a réuni plus de 300 personnes l’année dernière », a rappelé Gerard Petamertal.

Le monument du Premier jour pourrait être déplacé

Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre.

Situé sur la darse, à quelques mètres de la place de la victoire, le monument du premier jour pourrait être déplacé en raison de son emplacement. Construit entre le marché et un « snack », le monument est souvent dégradé et sali par les passants. Les membres d’associations culturelles indiennes ont fait la demande à la mairie de Point-à-Pitre de déplacer le monument qui est actuellement situé où les premiers Indiens sont arrivés, vers le jardin du Mémorial Acte qui représente le premier endroit où ils ont été parqués avant d’être remis aux colons de l’époque. Le maire de Pointe-à-Pitre a confirmé que les discussions sont ouvertes afin de trouver une solution adéquate qui permettra au monument de « rester visible sans être victime de dégradations ».

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