L’Alyans Nasyonal Guadeloupe (ANG) qui a fait une entrée fracassante sur les réseaux sociaux sous la forme de vidéos à messages a publié sa charte sur Facebook.
Des vidéos circulent sur les réseaux sociaux et intriguent le monde politique de Guadeloupe. Ce sont sept vidéos d’une minute, dans lesquelles des acteurs de la vie locale disent leurs espoirs en des lendemains qui chantent sur une autre musique.
Ou du moins prêchent pour une prise de conscience et un renouveau des rapports sociaux.
Autonomie ? Indépendance ? Chacun des intervenants, ancré dans le monde du travail (restaurateur, juriste, chercheuse…), a son idée. On triera plus tard.
Ce qu’ils veulent c’est déranger et faire prendre conscience.
On peut penser que les élus qui veulent « plus de responsabilités » et se planquent au moindre problème, qui confondent leurs ambitions pour la Guadeloupe avec une simple soif de pouvoir et d’argent pour arroser leurs proches ont beaucoup à craindre de ces lanceurs d’idées.
A suivre.
Charte Alyans Nasyonal Gwadloup
- Nous nous définissons comme des nationalistes, des patriotes guadeloupéens. Est nationaliste celui qui reconnaît l’existence de la nation et se bat pour l’expression politique et la représentativité institutionnelle de cette nation.
- Nous sommes nationalistes car il existe objectivement une nation guadeloupéenne. Nous rejetons la distinction artificielle établie par une certaine pensée française et européenne entre «patriote» et «nationaliste».
- Notre nationalisme, compte tenu des nécessités historiques, n’établit pas de distinction entre «autonomistes» et «indépendantistes». L’autonomisme est le nationalisme a minima, l’indépendantisme est le nationalisme a maxima. L’heure est au rassemblement autour de notre nation.
- En notre sein existent donc, autonomistes, indépendantistes : tous unis sous la bannière de la nation guadeloupéenne et de l’anticolonialisme.
- Notre nationalisme ne repose sur aucune distinction raciale ou ethnique.
- Notre nationalisme porte en lui les idées généreuses de l’écologie sociale et de la démocratie participative.
- Nous nous inscrivons dans les combats menés par : Hégésippe Légitimus, Achille René-Boisneuf, Paul Valentino, Rosan Girard, Albert Béville, PCG, GONG, CPNJG, UTA-UPG-PTG, UPLG, MPGI. Chacune de ces personnalités et de ces organisations a, à sa façon, en fonction des conditions historiques, pensé la « patrie » guadeloupéenne. Nous acceptons leurs héritages, non comme des discours immuables, mais comme des éléments structurants pour penser notre propre situation.
- Nous reconnaissons le drapeau proposé par l’UPLG, comme drapeau de la nation.
- Nous reconnaissons le Guadeloupéen («créole») et le Français comme langues de notre nation.
- Nous reconnaissons toutes nos musiques comme musiques de notre nation.
- Notre combat vise à faire exister institutionnellement, juridiquement, politiquement la nation guadeloupéenne, condition incontournable pour nourrir et faire grandir la conscience nationale de notre peuple.
- Notre combat vise aussi à faire exister – au sens de lui donner les moyens et de la préserver – la nation culturellement, économiquement, foncièrement.
- Nous croyons fondamentalement aux efforts de transformation de l’électeur en citoyen.
- La prise du pouvoir politique est par définition même notre objectif. Cet objectif, dans les conditions actuelles, ne peut être atteint que par la voie démocratique.
- Nous ne négligeons, par ailleurs, aucun autre mode d’intervention dans l’espace public pour faire entendre notre voix.
- Nous nous fixons comme mission de rassembler la grande famille des patriotes, des nationalistes autour du projet minimum : donner une représentation juridique à la nation, avan tro ta pa maré nou!
- Seul le lyannaj pou nasyon Gwadloup que nous appelons de nos vœux est capable de sauver l’essentiel. Nous appelons tous ceux, patriotes, nationalistes, anticolonialistes, qui se reconnaissent dans cette mission et ce combat à nous rejoindre. L’ANG appelle aussi les Guadeloupéens à penser par eux-mêmes , pour eux-mêmes et pour la Guadeloupe.