« Nous allons remettre l’accord de méthode au représentant de l’Etat. Il faut une délégation interministérielle à la table des négociations. »
Site à la mobilisation sociale en Guadeloupe, élus et organisations se sont retrouvés à l’Espace régional du Raizet, pour envisager des négociations.
Une longue discussion s’est déroulée autour des deux projets de méthode de négociation, celui du Collectif des organisations en lutte contre la vaccination obligatoire et le passe sanitaire et celui des élus proposant un panel de thèmes et un calendrier de rencontres pour des négociations.
Les élus — Ary Chalus (Région Guadeloupe), Adrien Baron (Conseil départemental), Eric André (Association des maires de Guadeloupe), Victoire Jasmin, sénatrice, Justine Bénin et Olivier Serva, députés — ont signé avec les organisations présentes, tard dans la nuit de vendredi 10 décembre, un document qui reprend quasi intégralement celui du Collectif.
Dès lundi, le document-base de travail sera remis au préfet afin qu’il le fasse remonter vers le gouvernement.
Les points urgents
traités dès mardi
Mardi, les négociations devraient débuter, avec les points urgents de la plateforme de revendications.
Sur l’obligation vaccinale et le passe sanitaire, après avoir détaillé les difficultés de mise en œuvre sur le territoire (risques naturels majeurs, risques épidémiques récurrents liés aux moustiques), il ressort, selon le document, que les mesures sanitaires liées à la loi du 5 août 2021 sur l’obligation vaccinale et le passe sanitaire « s’avère problématique à mettre en œuvre » , cela compte tenu « de la situation épidémique en Guadeloupe, de l’état de santé général de la population, du taux de pauvreté, du niveau d’organisation et de réponse appropriée des structures de santé, en terme d’équipements, de capacité d’accueil et de prise en charge, du niveau des effectifs des professionnels concernés, du faible taux de vaccination , des oppositions et des doutes exprimés par une grande partie de la population et les professionnels concernés. »
L’Etat requis
aux négociations
Les signataires refusent les « dispositions imposées » par le ministre de la Santé : ou la vaccination ou la suspension sans rémunération ou la reconversion professionnelle.
Ils rappellent aussi « l’absolue nécessité de la présence de l’Etat aux négociations ».
Il s’agira, dès mardi, avec une présence de l’Etat impérative de traiter les points suivants, urgents :
. Retrait de toutes les décisions de suspension et de fermeture de cabinet et d’arrêt d’activité des professionnels des secteurs de la santé, du social, du médico-social et celles relatives aux pompiers ainsi que le retrait de toute sanction liée à l’application du passe sanitaire;
. L’embauche massive des jeunes sur des contrats pérennes.
. L’amélioration immédiate des conditions de vie des familles notamment par la baisse des prix du carburant et de la bouteille de gaz.
. L’arrêt de toutes les procédures et poursuites prononcées et en cours contre les manifestants, les militantes singulièrement les jeunes.
Elus et Collectif demandent la présence de l’Etat par la présence d’une délégation interministérielle à la table des négociations et l’application différenciée de la loi du 5 août 2021 « comme déclaré par le ministre de la Solidarité et de la Santé le 12 août 2021 et par le ministre des Outre-mer le 30 novembre 2021 pour la Martinique. »