« La situation est critique au CHU de Martinique », selon les médecins

Au CHU de Martinique, la situation est « catastrophique » selon les médecins

Réunis en conférence de presse ce mercredi 10 novembre, dans l’enceinte de l’hôpital Pierre-Zobda-Quitman, à Fort-de-France, les médecins du centre hospitalier universitaire de Martinique (CHUM) ont fait connaître leur crainte à propos de la qualité des soins et des prestations médicales au sein de l’établissement de santé.

Les médecins du CHU de Martinique souhaitent être intégrés à la médiation en cours entre les représentants gouvernementaux, autour de Danielle Toupillier, et les syndicats de santé, concernant l’obligation vaccinale du personnel soignant.

Pour l’apaisement

Les médecins du CHU de Martinique espèrent ainsi pouvoir apporter de nouvelles propositions de fonctionnement au sein de l’établissement, des solutions en vue de l’apaisement ou encore pour la recomposition des équipes.

Les médecins du CHUM affirment également leur crainte de voir la situation se dégrader encore, tandis que perdure la crise sanitaire et que l’épidémie est toujours active en Martinique. De plus, déclarent-ils, les équipes sont « épuisées physiquement, par manque de congés, déchirées par les absences et la tension sociale ».

Des démissions annoncées

On apprend également que certains médecins envisagent sérieusement de quitter la Martinique si la situation perdure. Des démissions ont même déjà été déposées. Par ailleurs, certains services indispensables, notamment aux blocs opératoires, sont largement défaillants, par manque de personnel en arrêt maladie. Au total, plus de 550 personnes manquent à l’appel, obligeant à une réduction drastique des services et des soins.

Rodolf Etienne

Médiation : se dirige-t-on vers une impasse ?

La médiation avec Danielle Toupillier est suspendue.

Lundi 15 novembre, l’obligation vaccinale et les sanctions qui l’accompagnent s’appliqueront au CHU de Martinique. Concernant la médiation, engagée samedi et lundi, elle est actuellement suspendue jusqu’à nouvel ordre. La réponse attendue des ministres Olivier Véran (santé) et Sébastien Lecornu (Outre-mer) à la demande d’extension des négociations aux autres établissements de l’île n’étant toujours pas parvenue à la déléguée Danielle Toupillier.

La date limite avancée pour la médiation avait été celle du 12 novembre, tandis que toutes les institutions annoncent faire le pont du 11 novembre (Armistice de 1918).

Les syndicats, eux, étaient toujours mobilisés sur le terrain mardi 9 et mercredi 10 novembre, annonçaient la poursuite de leur mouvement dans les jours à venir. Alors, au grand dam des uns et des autres, se dirige-t-on inévitablement vers une impasse ? 

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