La septaine obligatoire et ses conséquences sur le tourisme

Le préfet de la Guadeloupe a officialisé les nouvelles mesures qui encadrent l’arrivée des voyageurs en Guadeloupe. Depuis le 18 janvier, les visiteurs effectuent une septaine à leur arrivée en Guadeloupe. Une décision qui n’est pas sans conséquences sur le secteur hôtelier et du tourisme, en général.

Depuis l’annonce de la septaine obligatoire en Guadeloupe, les annulations pleuvent sur les hôtels de l’archipel. Ceux qui avaient prévu une ou deux semaines de vacances dans certains établissements refusent « de faire un voyage pour rester bloqués dans une chambre d’hôtel » durant la totalité ou la majorité de leur séjour. Conséquences, les établissements de Guadeloupe connaissent déjà pour certains une baisse d’activité.

Catherine et Christophe Paulet (Caraïb’Bay Hôtel).

« Nous regrettons fortement que cette décision ait été prise sans concertation, déplorent Catherine et Christophe Paulet, propriétaires de Caraïb’Bay Hôtel, à Deshaies. Nous n’avons pas reçu de consignes précises. Nous avons été informés de cette décision, comme tout le monde, par la presse. Depuis dimanche, nous sommes passés d’un taux de remplissage à 95 %, à moins de 40 %. Les clients annulent même des séjours programmés pour février, mars… ».

« Les clients prendront leurs responsabilités. »

Françoise Benito-Espinal, de l’Auberge Veille Tour.
Françoise Benito-Espinal,
de L’Auberge Vieille Tour (Le Gosier)

Les nouvelles mesures ne précisent pas comment s’organisera les différentes étapes de cette septaine qui doit être respectée selon un engagement sur l’honneur et suivie d’un test PCR le septième jour qui peut se dérouler dans le lieu de villégiature. Comment ? C’est ce qui reste à déterminer.
« Dans notre hôtel, les clients prendront leurs responsabilités. Ce n’est pas notre rôle de contrôler les clients. Je pense qu’on sera bientôt contacté pour mettre tout cela en place, mais pour le moment, je n’ai pas reçu d’appel », affirmait Françoise Benito-Espinal, présidente de l’Auberge de la Vieille Tour (Le Gosier), le 19 janvier.

Florence Destremau.


A l’hôtel les Bananiers (Le Gosier), Florence Destremau estime que la probable baisse des arrivées devrait toucher plus durement les grosses structures. « Je pense que les conséquences ne seront pas visibles directement. Les clients qui ont déjà réservé et verser un acompte viendront. Le manque se ressentira surtout sur les clients qui réserveront dans les semaines à venir. Pour le moment, j’ai réussi à compenser deux annulations avec des personnes sur place », assure-t-elle.
Tafari Tirolien

« Qu’allons-nous devenir ? »

Le secteur hôtelier, qui a difficilement survécu à l’année 2020, s’inquiète pour son avenir. La mise en place de cette septaine pourrait rapidement décourager les touristes. « Nous avons tout mis en place pour permettre à nos salariés de reprendre le travail. Aujourd’hui, nous allons nous adapter en fonction de la demande », précise Françoise Benito-Espinal, de L’Auberge de la Vieille Tour.
« Voilà un an qu’on essaie de rebondir. Si on rate la prochaine saison, que va-t-il se passer pour nous ? Qu’allons-nous devenir et quel avenir pour nos salariés ? Quand allons-nous pouvoir travailler ? », s’interrogent Christophe et Catherine Paulet, de Caraïb’Bay Hôtel.

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

Actualité

Politique

Economie

CULTURE

LES BONS PLANS​