La région adopte le nouveau plan de relance pour la Guadeloupe

La neuvième réunion plénière de l’année 2020 du conseil régional de la Guadeloupe a eu lieu ce jeudi 10 décembre, à l’hôtel de Région, à Basse-Terre. Les conseillers régionaux ont délibéré sur l’adoption du plan de relance de la Guadeloupe, ainsi que l’adoption du syndicat mixte ouvert de gestion de l’eau et de l’assainissement.

Ambiance studieuse pour deux dossiers délicats. Photo TT

 La neuvième réunion plénière de l’année a commencé par hommage rendu à Laurent Bernier, ancien maire de Saint-François et conseiller municipal décédé d’une longue maladie vendredi 4 décembre 2020. 

C’est un plan de relance « ambitieux », a annoncé le président du conseil régional, Ary Chalus. La région compte investir plus de 500 millions d’euros lors des deux prochaines années afin de mener à bien les projets à court terme du plan de relance, qui a été adopté à l’unanimité ce jeudi 10 décembre. Pour le président de région, ce plan de relance, qui a été consulté avec plusieurs acteurs économiques de l’île, est conforme aux attentes de la population car « les meilleurs experts de la Guadeloupe sont les Guadeloupéens eux-mêmes ! » 

« Nous sommes optimistes. » 

Ary Chalus

« Nous avons voulu adapter ce plan de relance aux spécificités de notre archipel durement éprouvé par les crises successives. Il faut retrouver et dépasser la croissance que l’on a connu avant le Coronavirus. Ensemble en étant sérieux et solidaires nous arriverons à relever la Guadeloupe. »

Le président du conseil régional a insisté sur le caractère solidaire du plan qui vient en aide aux secteurs touchés par la crise économique liée à la pandémie mondiale. La relance de l’économie guadeloupéenne aura 8 priorités : assurer la pérennité des entreprises et favoriser la création de l’emploi, structurer et développer les filières stratégiques, investir dans les infrastructures essentielles, assurer la transition écologique, assurer la transition numérique, renforcer les actions en faveur de la jeunesse, investir dans l’aménagement du territoire, et mettre en place le marketing territorial.

« C’est un projet massif. »

Marie-Luce Penchard

De son côté, Marie-Luce Penchard, vice-présidente, a rappelé que le conseil régional est venu en aide à plusieurs secteurs d’activité durant la pandémie. La Région a notamment piloté le deuxième volet du plan national d’urgence, grâce auquel 4 millions d’euros ont été investis dans 1 815 entreprises bénéficiaires. Le plan de relance reste dans la continuité du travail de la région. « C’est un projet massif », précise Marie-Luce Penchard. Outre les 500 millions rassemblés par la région, l’état a annoncé 135 millions d’euros sur la même période pour la Guadeloupe. 

José Garddarkhan a le tournis

« Le volume financier accordé à la Guadeloupe donne tournis. » Ainsi s’est exprimé José Gaddarkhan qui a rappelé la situation critique des TPE du territoire. « Les entreprises disparaissent les unes après les autres », a-t-il déploré. Le président de la Fédération Française du Batiment de Guadeloupe a profité de son intervention pour relayer les inquiétudes des TPE qui « ne peuvent pas faire face à leurs charges fiscales et sociales », ce qui constitue un frein à l’obtention des aides de l’état. Pour répondre à cette attente, 30 millions d’euros seront injectés dans l’économie guadeloupéenne au cours des deux prochaines années. L’argent sera notamment investi afin de mettre en place des dispositifs financiers en faveurs des TPE/PME et d’accompagner les porteurs de projet des TPE. 

Syndicat mixte ouvert pour la gestion
de l’eau et dissolution du SIAEAG

Autre point traité lors cette réunion plénière, la gestion et l’alimentation de l’eau. L’Etat, la Département, la Région, certaines EPCI (sauf Cap Excellence) ont décidé de créer un organisme unique en charge de l’eau et de l’assainissement sur l’ensemble du territoire. La formation du syndicat mixte ouvert (SMO) a été votée à l’unanimité. Ce syndicat se chargera de produire et distribuer l’eau potable, l’assainissement collectif et non-collectif ainsi que des études et des actions pour la préservation de la ressource. Sa formation acte la dissolution du SIAEAG, remplacé au sein du syndicat par la communauté d’agglomération de la Riviera du Levant, la communauté du Nord-Grande-Terre et la communauté d’agglomération Nord-Basse-Terre. 

Après la planification, place au temps de l’action, le conseil régional devrait organiser dès la semaine prochaine, une réunion avec les organisations patronales et les acteurs du BTP pour affiner le plan de relance régional.

Tafari TIROLIEN

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

Actualité

Politique

Economie

CULTURE

LES BONS PLANS​