Le rectrice Gangloff-Ziegler suit les procédures de réunion des syndicats, les écoute, et applique les directives gouvernementales. C’est sa mission. Cependant, les syndicats sont d’un autre avis.
« Éducation : la rectrice est plus intéressée par la destruction du service public que par les instances règlementaires ! »
C’est le titre d’un communiqué envoyé à toutes les rédaction par le SNES-FSU, syndicat d’enseignants.
« Après avoir négocié de nouvelles suppressions de postes totalement injustes avec le ministère pour la rentrée prochaine dans les collèges et lycées de l’académie, accuse ce syndicat, la rectrice de Guadeloupe se propose désormais de passer en force sur les suppressions de postes en méprisant l’ensemble des instances académiques ! »
Et de rappeler que les effectifs et prévisions de moyens de rentrée son tprésentés en comité technique académique avant d’arriver dans les établissements scolaires pour être votées en conseil d’administration.
Il semble que la procédure, toujours selon le syndicat, ait été un peu bousculée cette année. « Malgré un vote unanime négatif sur ces moyens de rentrée par les organisations syndicales lors du comité technique du 28 janvier 2021, entrainant la reconvocation d’un nouveau comité technique le 5 février prochain, la rectrice s’est permis dès le 29 janvier d’envoyer un courrier à l’ensemble des chefs d’établissement de l’académie pour leur demander de mettre au vote les répartitions de moyens proposées sans attendre le comité technique de la fin de semaine. »
On est passé
outre le syndicat !
Le SNES-FSU poursuit : « Ainsi, non seulement, la rectrice d’académie détruit le service public d’éducation, mais en plus, elle n’est pas capable de répondre aux organisations syndicales sur l’utilisation des moyens affectés par le ministère. Ainsi, la rectrice ne sait pas expliquer comment sont utilisés l’équivalent de plus de 100 emplois dans l’académie ! Ces postes existent, mais ellene sait pas qui les occupent et ce qu’ils y font. Finalement, elle passe outre un vote unanime et refuse de revoir ses propositions. »
Il conclut : « En contraignant de la sorte le calendrier, Madame la Rectrice bloque toutes possibilités de débat, de discussion, de propositions sur l’utilisation des moyens de rentrée tant au niveau local qu’au niveau académique, pour imposer son choix destructeur d’emplois publics ! Le SNES-FSU dénonce ce passage en force, et appelle l’ensemble des conseils d’administration à voter contre les dotations destructrices d’emplois ! »
Effectivement, on peut se poser la question de l’utilité du syndicat et de ces réunions à n’en plus finir… d’autant que la rectrice n’est que la voix du Gouvernement, de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education. Elle a des directives et les applique.