La réalisatrice Anne-Sophie Nanki primée en Guyane

En plus des récompenses obtenues à l’international et au national pour son premier court-métrage, Ici s’achève le monde connu, la réalisatrice guadeloupéenne Anne-Sophie Nanki réalise un beau triplé aux Antilles-Guyane.

C’est presque devenu une formalité. La programmation du court-métrage d’Anne-Sophie Nanki en compétition passe rarement inaperçu. Ces dernières semaines, le court-métrage a décroché jusqu’à trois prix dans un même festival. Conçu hors des sentiers battus, le film d’Anne-Sophie Nanki évoque les premiers temps de la colonisation en Guadeloupe, au XVIIe siècle, avec des personnages qui s’expriment dans leur langue d’origine, le bushinengué.

Révélation, meilleur court-métrage, prix du jury…

En Guyane, fin octobre, au festival La Toile des palmistes de Cayenne, Ici s’achève le monde connu obtient le Prix Révélation.

En Guadeloupe, au festival Monde en vues, Ici s’achève le monde connu est reparti, le 21 octobre, avec le Prix du jury lycéen, le Prix de la fiction (ex aequo avec Les Rascals, de Jimmy Laporal-Trésor) et le Grand prix Alliance Ciné Caraïbes. Quelques jours plus tôt, toujours en Guadeloupe, Ici s’achève le monde connu a obtenu deux prix au Cinéstar International Film Festival (Prix du jury et le Prix du meilleur court-métrage).

Au CinéMartinique Festival de Tropiques Atrium (Fort-de-France), le film d’Anne-Sophie Nanki est lauréat dans les catégories Prix Révélation et Prix du jury.

« Je me reconnais dans le combat d’Ibatali pour revenir à moi, à ma culture, mon identité. »

Anne-Sophie Nanki, réalisatrice

« Ce film est à la fois très historique, patrimonial, sociétal, commente Anne-Sophie Nanki. C’est une œuvre dont la portée est collective et c’est aussi un film personnel : je me reconnais dans le combat d’Ibatali, Kalinago, pour échapper au monde colonial blanc. Physiquement, mentalement, pour penser autrement. C’est un combat que je mène depuis des années pour revenir à moi-même, à ma culture, à mon identité en tant que Guadeloupéenne ayant grandi en France. »

Tourné en Guadeloupe, le film, sorti en juin, a joliment commencé sa vie avec le Rhode Island Grand Prize – Best Director, en août, puis a eu la mention honorable du jury du Trinidad and Tobago Film Festival, en septembre, le Prix Makandal du jury étudiant au Festival Court Derrière de La Réunion, en octobre. Ici s’achève le monde connu figure au palmarès du Festival international du film panafricain de Cannes en tant que lauréat du Prix du meilleur court-métrage de fiction. Tout simplement.

En novembre, le court-métrage Ici s’achève le monde connu est programmé dans plusieurs festivals dans l’Hexagone (Amiens, Aix-en-Provence…) et au Burkina Faso.

La réalisatrice guadeloupéenne qui a aussi collaboré avec Raoul Peck, a été sélectionnée avec quatre autres réalisatrices émergentes, par le Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris, pour une carte blanche. La mission : réaliser une comédie avec des élèves du Conservatoire. Les cinq courts métrages dont celui d’Anne-Sophie Nanki seront diffusés sur Amazon.

Cécilia Larney

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