Lors d’une conférence de presse organisée dans ses locaux, l’Agence Régionale de Santé de la Guadeloupe a présenté le bilan du contrôle sanitaire des sites de baignade de la Guadeloupe. Ce bilan, compte pour l’année 2021, il s’agit de prélèvements effectués au cours de l’année 2020.
La qualité des eaux de baignade de la Guadeloupe est en train de se détériorer. C’est le constat amer dressé par l’ARS ce lundi 8 mars 2021. Les résultats du contrôle sanitaire pour la saison 2020 ont montré une tendance : la perte de sites qualifiés « d’excellente qualité ». Pour déterminer la qualité de l’eau, les experts recueillent plusieurs données dont celles révélés par les prélèvements ou la présence dans l’eau de résidus goudronneux, sa transparence, etc. Le classement est ensuite effectué en prenant en compte les résultats des 4 dernières années.
Si la Guadeloupe affiche 61 % de sites de baignade avec une qualité excellente et un taux de 13 % de sites avec une qualité jugée insuffisante, l’ARS met l’accent sur l’évolution récente de ses statistiques. En effet, la Guadeloupe comptait 80 % de sites classifiés « excellent » en 2012, 74 % en 2018. Inversement, seuls 4 % des sites avaient une qualité insuffisante en 2012, 3 % en 2018.
Valérie Denux :
Saint-Martin
et Saint-Barthélémy
les bons élèves
Les 114 et les 147 prélèvements effectués à Saint-Martin et Saint-Barthélémy ont apporté l’éclaircie du bilan de l’ARS. Les deux îles ne comptent aucun site classé en qualité d’eau insuffisante, mieux encore, tous les sites prélevés ont une qualité d’eau excellente à part la plage gouverneur de Saint-Barthélémy classée dont l’eau est de « bonne qualité ».
Selon l’ARS, la dégradation de l’eau aurait trois causes principales : l’assainissement qui entraîne un rejet des eaux usées, les aléas naturels tels que les sargasses et le manque de profils de baignade sur tous les sites concernés. Cette démarche devrait permettre d’identifier les causes de la dégradation d’un site de baignade et accélérer le processus qui permettra de le sauvegarder.
Didier Roux :
La mise en place de ces profils reste de la responsabilité des élus, à l’instar de l’amélioration de l’assainissement. L’ARS peut engager des poursuites qui résulteront à la fermeture du site classé en qualité insuffisante, de manière ponctuelle ou de manière plus longue en exigeant sa remise aux normes européennes.
Les bains d’eau douce
chaude, un danger
« Ne plongez pas la tête dans l’eau de ces bassins » prévient un petit encadré sur la cartographie des sites de baignade distribuée par l’ARS. Les eaux dont la température dépasse 25 degrés favoriseraient le développement des « amibes », des micro-organismes dangereux. Le contact entre ces Amibes et les muqueuses du nez peuvent entraîner des méningites graves notamment chez les jeunes enfants. Un contact répété à l’instar de nombreux plongeons augmenterait les chances de développer la maladie. Par ailleurs, le site de Dolé a été classé en qualité d’eau « insuffisante ».
Tafari TIROLIEN