Le bilan démographique de l’INSEE pour l’année 2019 est alertant pour la Guadeloupe. Le département a connu une grosse perte de ses habitants, notamment chez les jeunes qui continuent de partir en masse.
Selon le bilan démographique de l’année 2019 de l’INSEE, la Guadeloupe comptait 379 710 habitants au 1er janvier 2020. Sur les dix dernières années, la Guadeloupe a enregistré une perte de 23 700 habitants. Les arrivées des nouveaux habitants ne compensent pas les départs des Guadeloupéens, notamment les jeunes étudiants et jeunes travailleurs.
De moins
en moins
de jeunes
Selon l’INSEE, la Guadeloupe a connu une énorme perte de ses jeunes lors des dix dernières années. En effet, les jeunes de moins de 25 ans représentaient 35 % de la population en 2010, ils ne représentaient que 29 % de la population en 2020. Un phénomène qui va de pair avec le vieillissement de la population, les plus de 60 ans représentaient 19 % de la population en 2010, contre 28 % de la population en 2020. Parallèlement, les plus de 75 ans sont passés de 6 % à 9 % au cours de la même période.
Les naissances
sont pourtant
à la hausse
Si le solde migratoire du département est négatif, la Guadeloupe a connu un solde naturel « stable » sur les trois dernières années. Par ailleurs, les naissances sont en hausse. En 2019, la Guadeloupe a enregistré 4 600 naissances, 352 de plus que durant l’année 2018. Cette année 2019 a mis fin à une baisse des naissances continue depuis plus de dix ans. L’âge moyen de la mère à l’accouchement est d’environ 30,2 ans, soit sept mois de moins qu’en France hexagonale et quatre mois de plus qu’en Martinique. Le taux de natalité de l’année 2019 s’élève à 11,3 %, la Guadeloupe se classe ainsi devant la France hexagonale (11 %) et devant la Martinique (9,9 %).
Plus de morts,
les femmes vivent
plus longtemps
En 2019, la Guadeloupe a connu 3 469 décès, une hausse de 6,5 % par rapport à l’année 2018. Le taux de mortalité a également connu une hausse de 0,4 point. Au niveau de l’espérance de vie, les femmes vivaient en moyenne jusqu’à 84,7 ans les hommes mourraient en moyenne à 76,4 ans. L’écart entre la mortalité féminine et masculine s’est creusé d’un an en Guadeloupe, en France hexagonale et en Martinique, il s’est au contraire réduit.
Tafari Tirolien