La Police améliore l’accueil des victimes de violences conjugales

Fraîchement installé à l’entrée du commissariat central de Pointe-à-Pitre, un panneau d’information, comportant deux pastilles de couleur (orange et bleu) selon la nature de l’infraction, permet aux victimes d’obtenir une meilleure prise en charge.

« L’accueil est un élément déterminant, notamment pour les personnes victimes de violences conjugales, rappelle Jean-Pierre Frédéric, directeur départemental de la Sécurité publique en Guadeloupe. Ce nouveau dispositif permet d’assurer la confidentialité et la prise en charge rapide de la victime de viol, d’agression sexuelle, de violences conjugales ou intra-familiales. »

Orange ou bleu sont les deux couleurs à retenir désormais si vous êtes victime d’une infraction. A quoi correspondent ces couleurs ?

Orange : si vous êtes victime d’une infraction nécessitant une confidentialité renforcée (infraction à caractère sexuel, violences conjugales ou familiales)

Bleu : si vous êtes victime d’une agression de voie publique, d’un vol, de dégradations, d’escroquerie ou de troubles de la vie quotidienne (tapage, différend de voisinage, appels malveillants…).

Dès votre arrivée au commissariat de Pointe-à-Pitre, il suffit d’indiquer la couleur qui correspond à votre situation et l’agent d’accueil fera le reste.

Des équipes dédiées

 « Les chiffres sont consternants, commente Jean-Pierre Frédéric, directeur départemental de la Sécurité publique. Nous avons constaté plus de 600 faits de coups et blessures portés sur des femmes, mais aussi des hommes, soit quasiment deux faits par jour. Depuis le début de l’année, en zone police, sur Pointe-à-Pitre, Basse-Terre et Le Gosier, deux féminicides et trois tentatives de féminicides ont été enregistrés. »

Major Jean-Claude Kancel, chef du groupe de protection de la famille.

Pour compléter ce dispositif TAC (Tableau d’Accueil Confidentialité) des équipes dédiées au sein de l’Unité d’atteinte aux personnes, dont une psychologue clinicienne, interviennent auprès des victimes de violences conjugales (code Orange), ainsi qu’un groupe d’enquêteurs pour un traitement rapide de ces infractions.

 « Nous avons mis en place un trinôme spécialisé dans les violences conjugales pour accélérer la procédure, explique le major Jean-Claude Kancel, chef du groupe de protection de la famille. D’autres équipes sont spécialisées dans les violences faites aux enfants ou encore, les infractions de nature sexuelle. »

Cécilia Larney

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