Le Conseil régional et le Centre de ressources, d’expertise et de performances sportives (CREPS) Antilles-Guyane vont inaugurer, ce mercredi 23 décembre, la piste d’athlétisme Marie-Josée Perec, première piste d’athlétisme connectée de la Caraïbe.
Une nouvelle infrastructure et la technologie qu’elle renferme permettront aux sportifs de la Guadeloupe de s’entraîner dans des conditions idéales. Ce mercredi 23 décembre, la Guadeloupe passera dans une nouvelle ère sportive. Le CREPS va inaugurer la piste d’athlétisme Marie Josée Perec : la quatrième piste connectée de France.
Une piste connectée, c’est quoi ?
La différence entre une piste d’athlétisme classique et une piste d’athlétisme connectée n’est pas visible à l’œil nu. Il s’agit de bornes magnétiques placées sous la piste qui permettent, lorsque l’athlète porte une ceinture comprenant des capteurs ou si il télécharge l’application SmartTracks, de mesurer les performances. Les bornes recueillent un ensemble de données sur l’athlète. Son nombre de foulées, sa courbe, la longueur de ses foulées, etc. En tout ce sont environ 500 données par seconde qui peuvent être analysées.
La technologie « SmartTracks » a été développée par la société allemande Polytan, elle fait figure de référence dans le domaine. « C’est un outil statistique sportif. Le système va permettre de confirmer ou d’infirmer l’impression visuelle des entraîneurs et permettre aux athlètes de travailler avec des données qui leur permettront de progresser. La piste connectée va changer les conditions d’entraînement, d’ailleurs les entraîneurs seront formés à l’utilisation de cet outil. », explique Ericka Mérion, directrice du conseil d’administration du CREPS.
Une piste connectée, pour qui ?
La piste profitera principalement aux sportifs qui pourront utiliser sa technologie pour perfectionner leur entraînement. Elle pourra également servir aux athlètes professionnels qui voudront se servir de cette technologie unique dans la Caraïbe. Par ailleurs, les installations du CREPS ont été retenues pour permettre la préparation des athlètes olympiques et paralympiques français pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Cette piste sera une nouvelle attraction pour les athlètes qui désirent s’entraîner en Guadeloupe à l’instar de Wilhem Belocian, double champion de France du 110 mètres haies.
Un équipement de haut niveau
La piste a également été équipée de matériels professionnels, notamment 90 haies de compétition, des haies de steeple, des pois, des disques, des javelots, des marteaux, des perches d’initiations et d’autres instruments qui visent à faciliter l’entrainement des champions. « C’était une volonté de la région Guadeloupe de doter le CREPS d’un équipement de qualité supérieure. Le site sera géré par le CREPS, à l’instar des autres terrains et équipements sportifs », précise Ericka Mérion. La rénovation de la piste d’athlétisme s’est concrétisée dès l’année 2016, l’année à laquelle la réfion a acquis l’espace du CREPS.
La réalisation de cette piste, entre dans le cadre d’un plan Etat-Région dans lequel, 3,5 millions d’euros (50% région, 50% état) ont été investis. D’autre part, d’autres travaux ont été lancés : la piscine, le gymnase, la construction d’une salle d’escrime, et la rénovation du terrain de football synthétique.
Préservation d’un lieu historique
La piste d’athlétisme du CREPS n’était plus en adéquation avec les normes internationales depuis le début des années 2000, elle était même sujette à la vétusté. Cette nouvelle piste permet de redonner vie à un espace historique, car la piste a été construite en 1938 suite à l’entreprise de Felix Eboué qui voulait doter la Guadeloupe d’un espace sportif homologué. La première politique publique sportive guadeloupéenne va aboutir sur le « Parc de sport de Darboussier », ancêtre du CREPS.
L’espace a ensuite hébergé de grands champions : Christine Arron, Philipe Martol, Bernard Lamitié, etc. L’avenir se trouve désormais dans les jambes des athlètes actuels, qui pourront s’exprimer sur un synthétique flambant neuf, loin de la cendrée qui était installée jusque dans les années 1970.
Tafari TIROLIEN