La nouvelle église de Goyave bientôt livrée

Un gros chantier à Goyave, on n’avait pas vu cela depuis la construction de la mairie ou des bâtiments en centre-ville.

Les dernières secousses sismiques ont eu raison de l’église du bourg. Construite en 1861, elle devrait être livrée prochainement à la pioche des démolisseurs : ses structures sont ébranlées, elle ne peut plus accueillir du public.

S’il faut verser une larme pudique sur la disparition de nos vieilles pierres, il faut se réjouir de la construction de bâtiments du substitution. D’ailleurs, l’ancienne église, toute jolie soit-elle, n’a-t-elle pas succédé à deux autres édifices démolis une fois usés ?

La nouvelle église de Goyave se dresse à une centaine de mètres derrière l’ancienne. Le chantier est bien avancé, les architectes ont fait preuve d’imagination, comme il se doit.

En 2012, la municipalité de Goyave décide de construire une nouvelle église. L’ancienne, devenue dangereuse, sera rasée. Un concours est lancé en 2015, remporté en 2016 par quatre architectes : L’Atelier 13 (de Périne Huguet, Laurent Laval et Eric Ramlall), Frédéric Pujol avec BET BIEB.

Les travaux sont lancés immédiatement.

« Le chantier, explique Périne Huguet, utilise beaucoup de techniques jamais employées jusqu’ici en Guadeloupe. La charpente est en lamellé-collé, ce qui est connu ici, la couverture en cuivre, ce qui commence à venir, il y a un mur-clocher de 14 mètres sur 14. Les fondations sont sur micro-pieux par succion pour retenir le mur. »

Dans l’église, les références à la liturgie et à la Sainte Patronne de Goyave, Sainte Anne, sont nombreuses.

« L’église est placée de façon à ce que le jour de la Sainte Anne, le 26 juillet, à 5 heures précises, le soleil éclaire l’autel. Le vitrail arrière, qui se trouve derrière l’autel, reprend la base d’une icône représentant Sainte Anne. La façade avant de l’église est une dentelle, référence au fait que Sainte Anne est la patronne des dentellières couturières », explique Périne Huguet avec un petit sourire.

Visite guidée

Le chantier est bien avancé. Trois porches, trois portes larges.

En face, l’église, avec sa belle façade en arc de bois pour le toit, en dentelle et vitraux pour la façade — on voit parfaitement au travers de l’église puisque l’avant et l’arrière sont une composition de vitraux de haut en bas, sur toute la largeur.

A gauche, ce qui sera le parc. A voir : la façade de l’église avec sur l’arrière le mur-clocher.

A droite, le presbytère, avec le jardin de curé. Le presbytère est un bâtiment long, sur lequel s’emboite un mur qui relie le presbytère à l’église. Le mur se poursuit par-delà l’église pour fermer le parc.

Ce mur est une séparation entre le côté profane de l’ensemble et le côté sacré.

Revenons au presbytère. Il comprend une zone d’accueil, des bureaux pour le prêtre et les clercs, le logement du prêtre, une salle de catéchèse, etc.

Sur l’arrière, le long du jardin de curé, il y a un passage bétonné qui permet au prêtre, vêtu ou non des ornements sacerdotaux, de rejoindre l’église par la sacristie. Sacristie qui comprend plusieurs pièces, dont des vestiaires pour que les officiants, prêtres, diacres, enfants de chœur, se changent.

« L’ensemble, annonce Périne Huguet, sera livré fin juillet. En ce moment, nous en sommes aux finitions et nous attendons la croix en métal, acier habillé d’aluminium laqué, qui a été fabriquée dans l’Hexagone par une société spécialisée. Elle pèse plusieurs tonnes et prend place sur l’arrière de l’édifice, sur un socle où elle sera boulonnée. »

Le commentaire de Périne Huguet :

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