Plus de Premier ministre, plus de Sénat… Le président Jovenel Moïse souhaite une nouvelle constitution en Haïti, pour dépoussiérer ce qui doit l’être.
D’ici le 13 janvier, le document de la nouvelle Constitution élaboré par le comité consultatif indépendant sera disponible et mis en débat. C’est ce qu’a assuré Louis Naud Pierre, membre du comité créé par arrêté présidentiel.
Dans une interview accordée au journal ce mardi, le commissaire a révélé quelques points forts du texte qui devra être soumis à un référendum. Selon lui, beaucoup de changements seront apportés par le nouveau texte.
En ce qui concerne le pouvoir exécutif, selon Louis Naud Pierre, le poste du Premier ministre sera supprimé. En revanche, le nouveau texte prévoit une vice-présidence. « Il y aura un régime présidentiel avec un vice-président. Mais celui-ci ne remplacera pas le Premier ministre. Il sera là comme une arme de réserve. Il ne se mêlera pas à la gestion du pouvoir.
Si pour une raison ou pour une autre le président est absent, le vice-président, élu comme le président, aura suffisamment de légitimité pour terminer le mandat du président. Cela nous permettra de sortir de la logique de transition et des instabilités.
Pour sa part, le président conduira la politique de la nation », détaille Louis Naud Pierre.
Un sénat croupion
Le pouvoir législatif sera assuré par un Parlement monocaméral si le texte de la nouvelle Constitution est adopté par référendum. Louis Naud Pierre explique les raisons de cette décision. « Le Sénat n’avait pas de justification politique. C’est le même corps électoral qui vote les deux chambres. Ce qui n’est pas le cas en France, aux États-Unis, etc. Cela ne fait aucun sens. Notre deuxième chambre n’a pas une représentation spécifique. De plus, le Sénat a les mêmes prérogatives que la Chambre des députés. Ils doivent voter les textes dans les mêmes termes. Ainsi, très peu de textes sont votés dans les législatures », justifie-t-il.
Source : Le Nouvelliste