Un cérémonie simple mais pleine d’émotion a rappelé, au MACTe de Pointe-à-Pitre, que 1848 reste un moment essentiel dans l’histoire de nos peuples tourmentés.
Gilda Gonfier, directrice administrative du MACTe, introduit la cérémonie du souvenir.
Ary Chalus, président de Région, Georges Brédent, président du MACTe, Brigitte Rodes, vice-présidente du Conseil départemental, Jean-Claude Nelson, président de la Commission culture de la Région, le sous-préfet Bruno André, François Deruder, DAC, Emmanuelle Méri, membre du conseil d’administration du MACTe, Christian Lara, réalisateur… assis sur des petites chaises. Et une petite foule, crise sanitaire oblige.
Cyrille Polion et Kaychel Claire, étudiants en licence art du spectacle, lisent des extraits de textes de Guy Tirolien, d’Aimé Claire… de Léon-Gontrand Damas… Sonny Rupaire, dans un silence recueilli.
Les textes alternent, en français ou en créole selon l’auteur.
« A force d’amour,
demain il fera jour… »
Georges Brédent, président du MACTe, est la première personnalité à prendre la parole. Normal, il est chez lui, puissance invitante. :
« Nous sommes les fils et les filles d’un voyage sans retour… » Il cite Ernest Pépin et rappelle que « nous avons fondé une civilisation qui s’est fondue dans les civilisations du monde. »
Il cite Christiane Taubira et le 10 mai, le Cran et les pistes de réparations… le MACTe et sa mission…
« Nous devons ensemble apprendre à nous souvenir ensemble. »Édouard Glissant.
« Faire du 27 mai la fête de la Nation guadeloupéenne » est le souhait exprimé par Jean-Claude Nelson dans son discours.
Brigitte Rodes rappelle que le conseil départemental est en pointe dans le travail de mémoire.
Elle rappelle aussi les journées historiques de mai 1848 et la proclamation de l’abolition de l’esclavage en Guadeloupe. Un moment d’histoire qu’il fallait rappeler.
Ary Chalus, président de Région, a fait un discours offensif, appelant la jeunesse à se souvenir, les aînés à montrer la route. :
« Je le répète, le 27 mai n’est pas le symbole de contritions et de lamentations, c’est avant tout le témoignage de la vaillance et de la résilience des gens d’ici !
Même si les stigmates de notre histoire sont bien visibles !
Même si, cette tragédie humaine constitua incontestablement un traumatisme majeur dont malheureusement les conséquences sur le fonctionnement de notre société restent largement sous estimées.
Doubout’, nous restons debout et fiers ! »
Ary Chalus :
Le sous-préfet Bruno André a été invité à prendre la parole. Il l’a fait sur le ton de la repentance réaliste. Très réaliste, rappelant les exactions, les horreurs de l’esclavage. Tant qu’il n’a pu finir son discours. Il était visiblement très ému… Emu aux larmes.
Moment solennel, celui du dépôt de roses blanches sur l’eau de la darse, puis d’un recueillement. Tous espèrent que l’an prochain la cérémonie sera plus ouverte, la pandémie oubliée…