Dédié à la protection des victimes de violences au sein du couple, le bracelet anti-rapprochement est dorénavant disponible en Martinique.
Le bracelet anti-rapprochement impose aux compagnons violents de garder leurs distances avec leurs victimes. Toute la communauté féministe de la Martinique devrait être satisfaite de cette nouvelle protection des victimes d’agression conjugales.
À compter du lundi 23 novembre, le préfet de Martinique, le procureur de la République, le service pénitentiaire d’insertion et de probation, la police, la gendarmerie, ainsi que des associations de prévention (l’ALEFPA et l’ADAVIM – France Victimes) ont signé la convention de mise en place des bracelets anti-rapprochement. En la matière, la Martinique se présente comme une île pilote pour ce dispositif qui est encore en phase expérimentale en France hexagonale.
Des réponses à la peur des femmes
Le bracelet anti-rapprochement permet, lorsqu’il est porté, de savoir lorsqu’un individu poursuivi ou condamné pour des faits de violences au sein du couple se rapproche de sa victime. Les forces de l’ordre peuvent, dans ce cas, immédiatement intervenir. Rita Bonheur, présidente de l’Union des femmes de la Martinique, accueille avec une grande satisfaction l’arrivée de ces bracelets, qui ont pour but de rassurer les victimes.
« Les femmes concernées sont obligées souvent de se cacher, et de vivre dans une peur permanente. Cette mesure permettra donc de les rassurer, par une mise à l’abri en cas d’alerte, et en étant aussi dissuasive pour les auteurs ou ex-auteurs », précise Rita Bonheur. L’association qui réclame à moyen terme une « évaluation publique du dispositif ». Pour l’association de défense des femmes Culture-Egalité : « Le bracelet ne peut être isolé de l’ensemble des réponses qu’attendent les femmes et les associations qui les accompagnent ».
Rodolf Etienne
