La flamme olympique passera dans tous les territoires d’Outre-mer

Jolie victoire remportée de haute lutte par le Guadeloupéen Patrick Karam, vice-président de la région Île-de-France. La flamme olympique passera dans tous les territoires d’Outre-mer qui en feront la demande, sans exception. Eu égard, a-t-il soutenu, aux titres et médailles remportées par les ressortissants des Outre-mer à chaque Olympiade d’été. Les sportifs de ces régions représentent en effet chaque fois plus de 10% de la délégation française..

Lors du Conseil d’administration (CA) de Paris 2024, le 21 septembre 2021, le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques (COJO) a présenté une délibération qui a permis de valider les principes directeurs du relais de la flamme Olympique et Paralympique.

L’un des objectifs de ce relais est d’engager largement les Français et offrir un relais populaire ouvert à tous. Le COJO prévoyait initialement un passage dans tous les départements de l’Hexagone et de ne garantir le passage de la flamme que dans un territoire d’Outre-mer. 

« Nous nous devons collectivement de mettre en avant les territoires d’Outre-mer à la hauteur de ce qu’ils représentent pour le sport français. »

Patrick Karam, VICE-PRÉSIDENT DE LA RÉGION ÎLE-DE-FRANCE

« Cette proposition était inacceptable et avec le soutien de Valérie Pécresse, présidente du Conseil régional Ile-de-France, en leur qualité de financeur des JOP 2024, j’ai demandé à l’occasion de ce conseil d’administration que tous les territoires des Outre-mer puissent accueillir le relais de la flamme », affirme Patrick Karam, vice-président de la région Île-de-France chargé des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, des Loisirs, de la Citoyenneté et Politique de la ville, et de la Vie associative. 

Patrick Karam, en effet, considère « que ces territoires doivent avoir toute leur place dans le parcours du relais de la flamme et même au-delà, à tous les niveaux du projet Paris 2024. Nous nous devons collectivement de les mettre en avant à la hauteur de ce qu’ils représentent pour le sport français. Personne ne comprendrait qu’il en soit autrement et ce serait vécu comme une relégation alors même que les territoires ultramarins sont des territoires pourvoyeurs de médailles grâce à des athlètes exceptionnels. »

La dernière Olympiade qui s’est déroulée cet été à Tokyo l’a une nouvelle fois prouvé, les chiffres parlent d’eux-mêmes :  

  • aux Jeux Olympiques, la délégation française comptait 406 athlètes parmi lesquels 51 athlètes ultramarins dont 16 franciliens. Sur les 137 médailles remportées, 24 athlètes ultramarins, dont 8 franciliens, ont été médaillés pour 15 médailles remportées (5 médailles d’or – 6 médailles d’argent – 4 médailles de bronze).
  • aux Jeux Paralympiques, la délégation française comptait 151 athlètes parmi lesquels 11 athlètes ultramarins dont 4 franciliens. Sur les 75 médailles remportées, 2 les ont par des athlètes ultramarins, franciliens (1 médaille d’argent – 1 médaille de bronze). 

Devant des résistances surprenantes, le vice-président Patrick Karam a demandé par courrier du 8 novembre que soit inscrit à l’ordre du jour du conseil d’administration du 13 décembre le passage dans tous les territoires des Outre-mer, que les services du COJO en étudient la faisabilité et que cette disposition fasse l’objet d’un débat suivi d’un vote.

« L’État doit proposer un modèle économique viable permettant de déployer la flamme olympique et paralympique sur l’ensemble des territoires d’Outre-mer qui en feront la demande. »

Patrick Karam

Il a renouvelé cette demande par courrier du 8 décembre. A l’occasion du conseil d’administration de Paris 2024 du 13 décembre, après ses interventions, d’autres membres élus se sont joints à sa demande. Patrick Karam a obtenu gain de cause.

« Je me réjouis de ce résultat. La balle est désormais dans le camp de l’État qui doit proposer un modèle économique viable permettant de déployer la flamme olympique et paralympique sur l’ensemble des territoires d’Outre-mer qui en feront la demande », a tout de suite réagi Patrick Karam.

D’ores et déjà et grâce à l’intervention de Patrick Karam, le délégué interministériel au JOP (DIJOP), le préfet Michel Cadot a demandé aux préfets des Outre-mer de prendre en charge le surcoût du passage de la flamme pour les collectivités d’Outre-mer, évalué de 100 000 à 150 000 euros.

Cette disposition est, pour le moment, ouverte à 5 territoires mais Patrick Karam demande qu’elle soit ouverte à tous les territoires ultramarins qui souhaiteront accueillir le passage de la flamme.

Et ce n’est que justice.

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