Jeudi 20 janvier, dans la matinée, dans le cadre d’un appel à la grève générale, une dizaine de soignants suspendus, accompagnés d’une trentaine de militants syndicaux, ont tenté de bloquer l’avenue Gaston-Feuillard, à Basse-Terre, puis se sont dirigés vers le Centre hospitalier de la Basse-Terre et plus particulièrement vers le bâtiment de la direction. Ils voulaient un entretien avec la directrice générale, Christine Wilhelm, et le paiement de leurs salaires.
Avec son adjointe et leurs collaborateurs, prévenus de l’arrivée des manifestants, Christine Wilhelm s’est barricadée.
Agacés, les manifestants ont frappé sur les volets baissés et les portes condamnées. « Ils ont créé un bruit assourdissant à l’intérieur et une peur panique des agents présents pendant environ 45 minutes. Dans l’attente de l’arrivée des forces de l’ordre, l’ensemble des collaborateurs a subi un stress éprouvant », commente Christina Wilhelm.
Puis, les manifestants se sont dirigés vers la DRH, dont les entrées étaient également verrouillées de l’intérieur. « Là, ils ont reproduit leur pression avec le même mode opératoire. Les agents de la DRH ont également subi cette violence psychologique », dénonce le directrice générale du CHBT.
Mme Wilhelm a connu la même mésaventure que Gérard Cotellon il y a deux semaines, exfiltrée par les forces de l’ordre sous les huées de la foule.
« Ces agissements violents sont inadmissibles et intolérables, perpétrés par une minorité d’agents suspendus, non représentatifs de l’ensemble des agents dévoués qui œuvrent à la prise en charge de cette 5e vague COVID. Ils empêchent par leur action la bonne marche de l’hôpital, ainsi que l’accueil serein des patients et gérèrent un stress inacceptable pour leurs anciens collègues dans une période difficile pour les personnels puisque nous gérons la vague Covid et un afflux important de malades qui avaient retardé leurs rendez-vous et qui viennent se faire soigner pour de nombreuses autres affections, souvent graves », a-t-elle commenté.
Un dépôt de plainte sera déposée.