Suite à des accidents en mer dont un qui a été mortel récemment, la direction des mers a décidé de lancer une grande campagne de sensibilisation pour les usagers de la mer afin qu’ils respectent les différentes règles en vigueur lorsqu’ils se déplacent sur l’eau.
Mardi 12 mars 2024, la campagne a débuté sur la région Pointe-à-Pitre/ Gosier, une zone très active en termes d’activités nautiques et d’usagers de la mer. Au cours de la journée, les agents ont procédé à des contrôles et d’autres interactions de sensibilisation.
Avec son coéquipier, Charly Luissint, le technicien supérieur principal du développement durable au sein des affaires maritimes, commence cette journée de prévention en se préparant un parcours intéressant au niveau du passage. En partant du siège de la direction de la mer à Fouillole, les deux hommes ont prévu de se rendre au Gosier au niveau de la datcha entre le rivage et l’îlet du Gosier. Ce parcours est particulièrement connu des deux hommes et des agents car il concentre de nombreux utilisateurs différents entre nageurs, jet skis, autres activités nautiques et plaisanciers.
Sur le chemin du jour, il y a peu d’activité, ce qui n’est pas inhabituel pour un mardi matin. Selon Charly Luissint, il est coutumier que la mer soit plus active au cours de la journée lorsque les activités nautiques commencent et que les différents utilisateurs se rendent sur l’eau. Il profite cependant de rappeler à un nageur, un touriste venu de Paris qui se rendait à la nage sur l’îlet du Gosier, de l’existence d’une zone délimitée pour les nageurs, au niveau de la plage de la Datcha.
Charly Luissint :
Sur cette zone, les principaux délits sont les excès de vitesse qui peuvent être enregistrés. « Il est important de vérifier la vitesse des engins sur l’eau à ces endroits car la limite est de 5 noeuds lorsque vous êtes à moins de 300 mètres du rivage. Hors entre la plage de la Datcha et l’îlet il y a que 600 mètres », explique Charly Luissint. Cette zone est également une zone de rencontre entre les usagers, les nageurs, les plaisanciers, et les conducteurs de bateaux ou de Jet Skis. Pour Charly Luissint, faire respecter cette limitation de vitesse peut sauver des vies de nageurs qui parfois ne sont pas visibles car ils s’adonnent à la plongée.
Le contrôle des bateaux est une procédure précise
Lorsque les hommes de la direction de la mer s’apprête à contrôler un bateau, un protocole strict est respecté. Les hommes signalent d’abord au capitaine de ralentir avant de s’amarrer au bateau. Ensuite les agents procèdent au contrôle en commençant par les papiers du véhicule, la vérification de l’immatriculation et de la puissance du bateau. Le premier bateau vérifié, est celui de Jocelyn un habitué de la mer et de cette zone sensible. Pour lui, il est important de contrôler les usagers et de faire ce travail de prévention.
Au cours de la journée, les contrôles se sont déroulés dans la bonne humeur; Charly Luissint et son collègue avaient également l’intention de privilégier la prévention à la répression pour cette campagne spéciale. La ronde des deux hommes s’est terminée par un passage par la rivière Salée entre le pont de la Gabare et l’Alliance. Cette zone sensible sur le plan de la biodiversité est également réglementée, notamment au niveau de la vitesse. Deux autres bateaux seront controlés, un navire de vacanciers et un navire de jeunes marins.
Les lois de prévention préconisent qu’un navire doit être équipé d’au moins un gilet par personne à bord, de matériel d’assèchement manuel comme un seau ou une pompe à main, d’un dispositif de mouillage (chaine avec une ancre, une pioche…), d’un dispositif anti-feu, de communication et d’un dispositif de remorquage. Pour toute intervention ou secours en mer il est demandé de téléphoner au 196, ou d’être muni d’une radio VHF et de se brancher sur le canal 16 pour obtenir le CROSS.
Tafari Tirolien
