Mis en place par Léna Blou, docteure en anthropologie de la danse, inventrice de la Techni’ka, le concept Lawonn danse ouvre la voie à un monde de découvertes associant la danse à la peinture, au théâtre, au slam, au chant…
Pour cette dernière semaine, la danse portée par Yannis François, se combine au chant, avec la soprano Carole Vénutolo, jusqu’au 29 juillet. La conférence d’Etienne Jean-Baptiste, docteur en anthropologie de la musique, sur Lawonn de savoirs musicaux-chorégraphiques : contributions antillo-guyanaises, clôturera Lawonn danse, ce samedi 30 juillet.
Depuis le 4 juillet, pour la deuxième édition du concept Lawonn danse tient ses promesses. Ce rendez-vous innovant permet au grand public de s’enrichir au contact de professionnels aguerris. Au fil des jours, des ateliers intergénérationnels permettent aux participants de s’initier librement à une pratique artistique, quel que soit leur niveau. L’objectif étant de mieux appréhender l’univers culturel en découvrant les liens, parfois très étroits, entre la danse et d’autres formes d’art : slam, peinture, chant… et même l’architecture.
Intergénérationnel et convivial
« Ces ateliers, ouverts au grand public, permettent de se rendre compte qu’il y a une transversalité entre les arts et que la danse est une matrice tentaculaire qui se nourrit de tous les arts, explique le Dr Léna Blou. L’une des thématiques sur la danse et la peinture, avec Patricia Guannel et Joël Nankin, a permis de comprendre qu’on parle toujours du corps : le peintre est en mouvement, crée des formes…, comme un danseur ! »
En fin de semaine, une restitution permet de boucler la boucle en toute convivialité. Pas classement, pas de rivalité, pas de bonnet d’âne. Mais, des applaudissements et une bouffée de bien-être voire, pour certains, un dépassement de soi.
« Nous sortons de notre zone de confort. »
Jusqu’à ce vendredi 29 juillet, la soprano Carole Vénutolo et le danseur professionnel Yannis François, animent l’atelier consacré au chant et à la danse. Ancien élève, entre autres, de Léna Blou et de Maurice Béjart, Yannis François évolue aujourd’hui à l’international après une double – brillante – formation de chanteur d’opéra et de danseur.
« L’enjeu de Lawonn danse, c’est de permettre à des artistes qui vivent parfois sur le même territoire de se rencontrer, de travailler ensemble, poursuit la chorégraphe Léna Blou. Ce concept nous oblige à sortir de notre zone de confort : on doit s’adapter à des participants d’âges différents et qui n’ont pas forcément suivi un parcours artistique auparavant. »
La dernière conférence de cette deuxième édition de Lawonn danse est programmée samedi 30 juillet, à 18 heures, à l’atelier Lafabri’k de Léna Blou. Etienne Jean-Baptiste, docteur en anthropologie de la musique, interviendra sur Lawonn de savoirs musicaux-chorégraphiques : contributions antillo-guyanaises.
Cécilia Larney
Atelier Lafabri’k, Les Abymes, 27-29 bis rue Abel Libany, 3e rue de l’Assainissement. Restitution des ateliers : vendredi, à 18 heures. Conférence, samedi 30 juillet, à 18 heures. Tél. 06 90 75 88 76. – 05 90 90 34 93.
Des conférences publiques pour aller plus loin
Lawonn danse, c’est la pratique artistique quotidienne en semaine, et une conférence pour échanger, tout aussi librement, le samedi. Le docteure Léna Blou, Joël Nankin, peintre, Bénédicte Marino, scénographe, sont intervenus ces dernières semaines. Etienne Jean-Baptiste clôturera le cycle, le 30 juillet. Il s’agissait pour les uns de présenter leurs travaux de recherche à partir d’un élément de la tradition, et pour les autres, d’ouvrir une fenêtre sur la réalité de leur métier.
Dans un cas, comme dans l’autre, ces conférences artistiques, ouvertes au grand public, permettent d’échanger avec des professionnels. On en sort forcément grandi !