C’est Le Figaro qui lâche sa bombe du jour : les élections régionales et départementales pourraient être reportées en septembre ou octobre. Avec un impact toujours possible sur le scrutin présidentiel en 2022.
La rumeur courait les couloirs de la présidence de la République, ceux de Matignon et, bien sûr, ceux du Parlement. Les élections de juin pourraient être reportées en septembre ou octobre.
Aujourd’hui, Le Figaro va plus loin que la simple rumeur.
« On sent bien, sans trahir de secret, que la situation va plus mal aujourd’hui qu’hier et il serait étonnant que le virus régresse dans quinze jours ou trois semaines, lâche un proche du président Macron aux confrères parisiens. L’obsession du président est de protéger les gens. Il ne prendra pas de décision, y compris le maintien d’une campagne, qui irait à cette encontre ». Là, c’est plus direct.
Reculer pour mieux sauter
En Guadeloupe, presque tous les candidats ont débuté leur campagne. Une campagne aujourd’hui contrainte par les mesures sanitaires et qui serait stoppée net pour de longs mois.
En Guadeloupe, c’est déjà la course : pour les régionales, le PS se cherche une tête de liste, maintenant que Victorin Lurel a dit qu’il ne serait pas celle-là, Cédric Cornet brûle d’envie d’y aller à titre personnel, Alain Plaisir, du CIPPA, s’est déclaré, Félix Flémin, du PCG, cherche des alliés. Les agitateurs des réseaux sociaux s’agitent pour se faire une place sur une liste… Une incertitude : Maxette Pirbakas, députée européenne, soutenue par le Rassemblement national de Marine le Pen. Elle tenterait de capitaliser ses bons scores aux européennes et aux municipales dans certaines communes. Le tandem sortant Ary Chalus-Guy Losbar affûte ses armes pour conserver la Région et voudrait faire main basse sur le Département.
Mais, pour ce dernier, Josette Borel-Lincertin, si elle continue d’avoir les appuis habituels, pourrait être un sacré morceau à avaler. Nous passons ainsi des régionales aux départementales. Le GUSR (et LREM) sera offensif face au PS et à ses alliés.
Marine Le Pen en embuscade
En Martinique, Alfred Marie-Jeanne veut conserver son fauteuil de président de la CTM, Claude Lise est en embuscade. Il y a 29 formations politiques en Martinique. A ce jour, officiellement, se sont déclarés : Béatrice Bellay (PS), Philippe Petit (UDEM, Union des Démocrates et Écologistes de Martinique), Daniel Robin (Chemin d’Avenir, ex-PPM)), Philippe Jock (actuellement président de la Chambre de commerce et d’Industrie de Martinique), Max Orville (Renaissance Martinique)…
Si les élections étaient repoussées, le problème est que le double scrutin se rapprocherait dangereusement de la Présidentielle du printemps 2022. Or, compte tenu du risque pour le président Macron de se voir désavouer au travers de ces scrutins, tant de sa politique sociale que de sa gestion — parfois hasardeuse — de la crise sanitaire, des élections autant rapprochées dans le temps pourraient lui faire perdre de sa superbe et donner du grain à moudre à son adversaire la plus acharnée (et dangereuse) : Marine le Pen.
André-Jean VIDAL