La Conférence des évêques de France dépose un référé liberté

Mgr David Macaire, archevêque de Fort-de-France, est à l’origine, avec d’autres évêques, de la première instance. Photo DR

« La messe ne peut pas devenir un lieu de combat », disent les évêques au travers d’un communiqué émis par la Conférence des évêques de France
Les 30 fidèles maximum dans une église pour la messe sont restés en travers de la gorge des religieux. Ce sont les catholiques qui montent au créneau. Curieusement, les autres religions ne se manifestent pas. 

Dans sa déclaration du jeudi 26 novembre, le Premier ministre Jean Castex a annoncé qu’il ne devait pas y avoir plus de 30 personnes dans une église pour les célébrations religieuses dès ce dimanche. Cette jauge n’est ni compréhensible ni acceptable en l’état. En conséquence, le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France (CEF), s’est réuni jeudi soir et a décidé de déposer un référé liberté au Conseil d’État dès ce vendredi matin, les évêques « estimant qu’ils ont le devoir de veiller à la liberté de culte dans notre pays. », comme le dit un communiqué de la Conférence des évêques de France.

Que le droit soit dit

Et d’argumenter : « Les réactions nombreuses reçues de fidèles, y compris d’autres religions, nous poussent à demander que le droit soit dit. »
Un rendez-vous est prévu dimanche 29 novembre à 18 heures avec le Premier ministre d’une délégation composée de Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la CEF, Mgr Dominique Blanchet et Mgr Olivier Leborgne, vice-présidents, ainsi que deux autres évêques et le Secrétaire général de la Conférence, le Père Hugues de Woillemont.

« Ils espèrent, dit encore le communiqué, que ce rendez-vous sera enfin un vrai moment de concertation. »

Bien sûr, dans l’attente de l’aboutissement de ces deux démarches, les règles fixées par le Premier ministre sont en vigueur. « Même, disent les évêques de France, si nous sommes tous conscients des grandes difficultés dans lesquelles ces décisions gouvernementales placent les fidèles. »

Ils concluent : « Puisse le recours au droit contribuer à apaiser les esprits. Il est clair pour nous tous que la messe ne peut pas devenir un lieu de combat et de revendication mais rester un lieu de paix et de communion. » 

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