Koko é Zabriko
Pa kòlè kont mwen
Si ou tann-mwen ka kraké dan,
Si mwen pa ka ri lè ou ka ri
Sé fòt a-yo
— é sé fòt a-w menm —
si on jou
ri an-mwen fonn k’on tré pipilit lapòt lékòl.
Soni RIPÈ 1969
( Gran parad, ti kou baton )
Vendredi 5 novembre 2021 des amis, des militants syndicalistes ont organisé une grande fête pour « gloriyé » le poète Sony Rupaire, mais aussi le militant « camarade Max ».
Tout le monde en Guadeloupe connait peu ou prou le poète. Ses poèmes les plus connus comme « Chyen » ou « Les dameurs » ont été dits, joués, déclamés des dizaines de fois sur les places publiques entre autres, par les étudiants de l’AGEG, les comédiens, les élèves des écoles.
Moins nombreux sont ceux qui connaissent le camarade Max. Peu de gens, de jeunes gens, savent que le camarade Jean et le camarade Max ont sillonné clandestinement la Guadeloupe, conduit par le camarade « Lafimé », à la fin des années 1960 et le début des années 1970, pour enquêter, puis créer, structurer, former, les syndicats UPG (Union des Paysans pauvres de Guadeloupe) et UTA (Union des Travailleurs Agricoles).
Peu de gens savent qu’en ce temps-là il était inconcevable qu’un syndicat puisse prendre naissance en Guadeloupe, que tout mouvement syndical ne pouvait être qu’une section d’un syndicat de France.
Peu nombreux sont ceux qui savent qu’il a fallu batailler pour faire admettre ce droit à la Préfecture.
Aujourd’hui c’est grâce à ce combat qu’ont mené les camarades Max et Jean que d’autres militants peuvent conduire la lutte sur d’autres fronts, celui des travailleurs des Collectivités UTC ou de la Santé UTS etc.
Un héritage du poète Sonny Rupaire et d’autres camarades, comme Jean bien sûr, Serge Glaude, Romuald, etc. etc.
Merci Sonny.