Classée parmi les 50 meilleurs chocolatiers du monde, en 2014, la Guadeloupéenne Naomi Martino est désormais membre du Collège culinaire de France.
C’est la bonne nouvelle culinaire de cette fin d’année. La Maison Martino est le seul établissement basé en Outre-mer à intégrer le cercle des Producteurs artisans de qualité (catégorie Chocolatier torréfacteur), en dehors du restaurant L’atelier de Joël Robuchon, situé à Gustavia (Saint-Barthélemy).
Désormais membre du Collège culinaire de France, la Guadeloupéenne Naomi Martino poursuit son parcours toujours avec l’ambition de valoriser les produits « péyi ». Une nouvelle distinction qui confirme ses débuts très prometteurs.
Relancer la culture du cacao en Guadeloupe
« Avec cette nouvelle distinction, nous avons la reconnaissance de nos pairs », se félicite Naomi Martino.
La jeune femme, qui a installé son laboratoire à Capesterre Belle-Eau, pour mieux se consacrer à la création de produits de qualité qui soient une véritable carte de visite de la Guadeloupe, milite également pour la relance de la culture du cacao dans l’archipel. Un nouvel acte qu’elle avait commencé à écrire avant que l’ouragan Maria ne vienne tout effacer…
« En 2017, on a tout perdu, raconte Naomi Martino. Il a fallu du courage pour recommencer les semis. Face à la nature, on essaye humblement de faire redémarrer une culture qui n’existait plus. »
« La diversité des cacaos de Guadeloupe fait le charme de nos chocolats. »
Naomi Martino.
En attendant que ses propres cultures portent leurs fruits, Naomi Martino passe le plus clair de son temps à la cueillette en forêt et à s’approvisionner auprès de quelques agriculteurs qui pratiquait la diversification culturale.
« Pour éviter les désastres qu’on a connus sur certaines cultures, je valorise toutes les espèces de cacao qu’on trouve en Guadeloupe, explique Naomi Martino. Il suffit d’une maladie sur une variété et tout est perdu. Travailler tous les types de cacao fait aussi le charme nos créations : nous offrons plusieurs robes à nos chocolats qui dégagent des notes particulières. » Tout un poème.
Cécilia Larney
