Kévin Beltou, un parcours prometteur

 De retour en Guadeloupe dans le cadre d’un documentaire de France Télévisions sur les parcours d’excellence issus de la diversité, le jeune Kévin Beltou est ravi de retrouver son île natale après 6 ans passés dans l’Hexagone. L’occasion pour lui de se ressourcer mais surtout de préparer la suite de son parcours scolaire déjà brillant. 

Après son Baccalauréat scientifique, Kévin s’est envolé pour la France Hexagonale afin de suivre une classe préparatoire aux grandes écoles de lettres. Il réalise alors son année d’hypokhâgne au lycée Henri IV à Paris. Puis sa khâgne au lycée Molière. Avec la ferme volonté d’intégrer l’Ecole Normale Supérieure (ENS), il cube, ce qui signifie qu’il refait sa deuxième année de classe préparatoire. Ayant raté de peu l’admissibilité à l’ENS, il retente sa chance l’année suivante. 

Kévin Beltou ne parvient pas à intégrer l’ENS malgré un parcours remarquable. Un « échec » qu’il vit assez bien aujourd’hui, même si les raisons de celui-ci semblent se fonder sur la mauvaise rencontre d’un des membres du jury faisant preuve de racisme…

A la poursuite
d’un triple master

Par la suite, Kévin Beltou a choisi de poursuivre ses études en master d’après sa spécialité, la philosophie. Il intègre ce cursus à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Au cours de sa deuxième année de master, il intègre le master Politiques Publiques spécialité Administration Générale de Sciences Po Paris. A sa deuxième année à Sciences Po Paris il tente également sa chance à l’ESSEC Business School qu’il intègre l’année d’après. Il se retrouve alors à mener trois masters de fronts avec brio. Désireux de maîtriser les pans philosophiques, économiques et politiques de ce qui l’entoure. « Je suis vraiment nourri par l’interdisciplinarité », confie Kévin. 

Admis à la prestigieuse
Université de Columbia

Aujourd’hui Kévin Beltou termine son cursus à l’ESSEC Business School et il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il est admis en master d’Histoire Internationale et Mondiale à l’Université de Columbia à New-York. Mais aussi en Master d’Empire, colonisation et mondialisation à la London School of Economics and Political Science (LSE) de Grande-Bretagne. Des masters qui lui permettront d’étudier plus encore l’histoire coloniale et son impact sur les sociétés afro-descendantes de nos jours. Le sujet de prédilection du jeune homme. “Ce sera l’occasion pour moi de voir de près comment vivent ces sociétés afro-caribéennes notamment aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Je verrai le parcours de ces différentes minorités dans différents espaces”, indique Kévin. Un moyen également d’étudier ces deux modèles qui s’opposent au modèle Français et qui sont davantage fournis sur ces questions à travers leurs documentations.  

A la recherche
de financements 

Kévin Beltou a rencontré Hélène Polifonte, maire de Baie-Mahault, et des élus. Photo ES

Mais aujourd’hui pour ces prochaines étapes, Kévin Beltou, étudiant boursier aux revenus modestes, a besoin de fonds pour ses frais de scolarité aux Etats-UnisLauréat de la Fondation de la Vocation en 2020, une première aide de 10 000€ non négligeable,mais encore loin de suffire, lui a été apportée. 

Une fois ses études terminées, le souhait de Kévin Beltou est avant tout de revenir au pays et de contribuer au rayonnement de la Guadeloupe. En plus de pouvoir devenir enseignant chercheur, il réfléchit également à proposer des services en tant que consultant. Ou encore à s’investir dans la politique. Que cela soit à travers un mandat politique ou la recherche : « la recherche c’est également de la politique. C’est créer du savoir et le diffuser, avoir un impact sur les esprits », affirme-t-il. 

Ce qui est certain c’est, qu’à seulement 26 ans, Kévin Beltou a des projets plein la tête en ce qui concerne la Guadeloupe. 

Elodie Soupama 

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