Kdo Made In Gwada : un événement qui met à l’honneur l’entreprenariat

La première édition de Kdo Made In Gwada s’est tenue ce mercredi 9 décembre dans les locaux de l’espace coworking Iresa. La rencontre diffusée en direct sur les réseaux sociaux a pour but de mettre à l’honneur les jeunes entrepreneurs caribéens.

Amandine Vélin. Photo DR

L’entreprenariat était mis à l’honneur ce mercredi 9 décembre lors de la première édition de « Kdo made In Gwada ». Quatre entrepreneurs guadeloupéens ont présenté leurs entreprises dans une émission diffusée en direct sur les réseaux sociaux. Tessa Whittaker, fondatrice de Téloa maison de parfumerie, Jean-Paul Quiko fondateur de Gwajeka, Amandine Velin auteure du livre pour enfants « Insya veut danser le léwoz » et Charlène Mounien fondatrice de Orikera cosmétiques, étaient les premiers invités d’un concept nouveau pour les entrepreneurs et les futurs entrepreneurs de l’archipel.

Les quatre interlocuteurs ont raconté leurs histoires dans une émission qui était diffusée en direct sur Facebook. Les internautes ont pu découvrir à travers leurs récits, les difficultés de l’entreprenariat et la passion qui anime un chef d’entreprise. Pour Jean-Paul Quiko, un entrepreneur doit rester « focus » sur ses objectifs et il doit apprendre à ne pas compter ses heures. « Je porte toutes les casquettes dans mon entreprise, a acquiescé Tessa Whittaker. Créer mon entreprise m’a montré que j’étais forte. Il y a eu de nombreuses difficultés et des moments où j’ai eu envie d’arrêter, mais j’ai continué à y croire. » 

Guéric Germain. Photo DR

Pour animer l’émission, l’organisation du Kdo Made In Gwada a fait appel à Gueric Germain, fondateur de « tufekwa », un média qui met en avant les entrepreneurs ultramarins.

« Quand on m’a proposé d’animer l’émission, j’ai tout de suite accepté. Souvent, on a des amis qui font des choses, mais on ne sait pas en quoi cela consiste réellement. C’est pourquoi j’ai fondé « Tufekwa » pour présenter les entreprises des jeunes ultramarins. Le Kdo Made In Gwada est un show-room qui met en valeur quatre invités avec un public, et l’idée, c’est que le public puisse acheter les produits proposés après le show. », expliquait-il.

Charlène Mounien. Photo DR

Les quatre interlocuteurs ont un point commun : ils utilisent tous des produits locaux et leurs entreprises mettent en valeur la culture guadeloupéenne. En effet, les parfums de Tessa Whittaker sont à base d’alcool de canne à sucre, les jouets vendus par Jean-Paul Quiko sont des jouets traditionnels guadeloupéens (Jezpom, Ika Ipaka…) le livre d’Amandine Velin raconte l’histoire d’une jeune guadeloupéenne qui souhaite danser le gwo-ka, et les Cosmétiques de Charlène Mounien sont à base d’huile de banane.


Témoignages d’artistes

« On veut apporter notre pierre à l’édifice », Loïc Plaideur associé et responsable administratif d’Iresa

Loïc Plaideur. Photo DR

« On a voulu mettre en avant les produits du terroir et la richesse de notre île en invitant ces entrepreneurs. C’est important de montrer que nous avons des jeunes guadeloupéens qui s’intéressent aux atouts de la Guadeloupe, à la biodiversité de l’archipel et qui savent apporter une plus-value », a expliqué Loïc Plaideur, associé et responsable administratif d’Iresa, organisateur et hôte de la première édition du Kdo Made In Gwada.

Tessa Whittaker. Photo DR

Entreprendre en utilisant des produits locaux ce n’est pas toujours aisé. En effet, nos quatre intervenants ont rencontré des difficultés à être dans les normes européennes qui régissent leurs entreprises. 
« En Guadeloupe, nous avons beaucoup de fleurs et de plantes que je peux utiliser, mais elles ne sont pas reconnues par les instances. Du coup, je dois utiliser d’autres plantes qui sont reconnues pour recréer l’odeur que je voulais initialement », témoignait Tessa Whittaker.

Jean-Paul Quiko. Photo DR

Les intervenants se sont longuement expliqués sur le processus de création d’une entreprise devant un public intéressé. « Ce genre de manifestations sont très importantes car cela nous permet de voir que nous ne sommes pas seuls dans nos difficultés et dans notre réalité de travail. Cela nous permet également de mutualiser les choses intéressantes, l’expérience de chacun bénéficie à tous. », confiait Jean-Paul Quiko.

Fort du succès de sa première édition, le Kdo Made In Gwada devrait être reconduit par l ‘espace de Coworking Iresa, qui songerait à en faire un rendez-vous mensuel.

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

Actualité

Politique

Economie

CULTURE

LES BONS PLANS​