Justine Bénin appelle à des comportements vertueux sur le problème de l’eau

Justine Bénin et Dominique Théophile, l’une députée, l’autre sénateur, se sont emparés, depuis Paris, du dossier de l’eau. ON les accuse de faire le jeu du Gouvernement. Ils disent qu’ils veillent au grain, dans les deux assemblées de représentation nationale. Entretien avec Justine Bénin.

Justine Bénin, députée de la Guadeloupe. Photo DR

Peut-on parvenir rapidement à un consensus sur le problème de l’eau ?

Certes nous avons déjà perdu beaucoup de temps sur le dossier de l’eau, mais il ne s’agit pas non plus d’aller précipitamment, la PPL sera l’occasion aussi de définir une feuille de route réaliste pour à la fois fixer le calendrier du transfert de gouvernance et dans le même temps préfigurer les conditions de fonctionnement. Il faudra faire vite mais prenant le temps d’éliminer tous les obstacles.

Le Gouvernement semble être à la manoeuvre sans soutenir la prise en charge des dettes du SIAEAG. Pensez-vous pouvoir infléchir cette position ?

Il est de notre devoir de parlementaires, Dominique Théophile et moi de veiller justement à ce que chacun prenne ses responsabilités dans ce dossier. L’état le premier, il s’agit d’une proposition de loi, donc émanent d’élus guadeloupéens au fait de la gravité du sujet et conscients que seuls des efforts concertés permettront d’aboutir à une solution durable. Enfin il est clair que l’un des objectifs de la PPL sera de sécuriser les soutiens publics matériels et financiers.

« Beaucoup de promesses ont été faites sans une traduction concrète. »

Certains présidents d’EPCI ne semblent guère prêts à prendre en charge les dettes du SIAEAG, ce qui se comprend puisqu’ils sont eux-mêmes au fond du trou…

Je rappelle que la question financière, notamment la prise en compte de l’endettement courant et les charges de fonctionnement, est la pierre d’achoppement entre les présidents d’EPCI, et c’est normal quand on connait les difficultés des collectivités locales. Par ailleurs, beaucoup de promesses ont été faites sans une traduction concrète. Il nous appartiendra aussi de veiller à ce que tous les moyens dédiés ne soient déduits d’autres budgets dont nous avons aussi besoin pour notre territoire.

Le problème de l’eau est aussi un problème d’influence politique. Comment peut-on remettre l’intérêt général en avant ?

Il nous appartient justement de remettre l’interet général au centre de ce dossier, c’est pour cela que nous entendons et nous tenons compte des doléances exprimées par les associations d’usagers. Le rapport à l’eau est devenu complexe parce que justement la dimension sociale a été oubliée ans toutes le préfigurations. C’est une ressource essentielle et à ce titre sa protection doit être garantie et la société civile jouera un rôle fondamental pour toutes les dynamiques de résilience, à la fois pour aider à résoudre le problème de l’assainissement, celui de la protection des captages contres les pollutions diverses, mais aussi de favoriser des comportements vertueux, la Guadeloupe n’étant pas à l’abri de tous les phénomènes liés au changement climatique, comme les sécheresses.

Propos recueillis par André-Jean VIDAL

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