« Les élus du groupe Péyi Gwadloup accueillent avec une très grand satisfaction l’ordonnance du juge des référés du tribunal administratif qui a statué en 24 heures sur la situation de notre secrétaire général Olivier Nicolas, menacé d’une suppression de son poste de collaborateur de groupe au Conseil régional », écrit Bernard Guillaume, président du groupe Péyi Gwadloup à la Région.
Que s’est-il passé ? Les deux collaborateurs de groupes, majorité et opposition, ont été licenciés « pour des raisons de restriction budgétaire. » L’un d’eux est Olivier Nicolas, ancien directeur de cabinet de Victorin Lurel et Josette Borel-Lincertin à la Région, de Josette Borel-Lincertin au département. olivier Nicolas est aussi secrétaire national aux Outre-mer du PS et premier secrétaire fédéral de la Fédération socialiste de la Guadeloupe. C’est un opposant à la politique d’Ary Chalus.
Que dit encore Bernard Guillaume ? « La justice a reconnu à la fois l’urgence à statuer et le doute sérieux pesant sur la légalité de la décision du président du Conseil régional de supprimer les deux postes de collaborateurs des groupes politiques créés en 2021 au sein de l’assemblée régionale.
Le juge enjoint au président de Région de réexaminer la situation de M. Nicolas dans un délai de 5 jours. Soit, en clair, de renouveler son contrat de travail étant donné que l’exécutif régional ne peut décider seul, sans une délibération de l’assemblée régionale, de supprimer les crédits figurant encore à ce jour au budget pour la rémunération des collaborateurs de groupe.
Comme les élus Péyi Gwadloup n’ont eu de cesse de le répéter : ce n’est que dans le cadre d’un débat public au sein de l’hémicycle que le président de Région peut exposer en transparence les possibles difficultés budgétaires de la collectivité — qu’il a pourtant toujours minimisées jusqu’ici — et proposer un budget dans lequel pourrait figurer d’éventuelles mesures d’économies budgétaires sur lesquelles les élus régionaux doivent être appelés à se prononcer.
C’est en effet dans le cadre du débat et du vote du budget — prévu en mars ou en avril — que le président pourrait, s’il dispose d’une majorité pour cela, décider par exemple de retoucher au tableau des effectifs de la collectivité régionale.
C’est en méconnaissant ces règles élémentaires de gestion des collectivités locales que le président de Région a en tout cas démontré que sa décision relative aux collaborateurs de groupe — seule mesure d’économie concrète annoncée jusqu’ici — poursuivait à l’évidence d’autres objectifs que la bonne gestion.
Dans la menace pesant sur nos moyens d’expression et de travail, au travers de notre collaborateur de groupe, nous avons vu à la fois une tentative de nous intimider et de nous bâillonner, mais aussi une manière de reconnaître toute la pertinence de notre rôle. »
M. Guillaume conclut son propos : « Le groupe Péyi Gwadloup entend donc poursuivre ses missions de proposition, mais aussi de contrôle et d’évaluation des politiques régionales. C’est pour cela que les électrices et les électeurs de la Guadeloupe nous ont élus. »