Poursuivi pour « violence volontaire lors d’une manifestation sur personne dépositaire de l’autorité publique», Elie Domota, leader du LKP a été relaxé, ce mardi 28 juin, par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre.
Interpellé le 30 décembre 2021, aux Abymes, lors d’une marche contestataire du collectif en lutte contre l’obligation vaccinale, le syndicaliste Elie Domota était poursuivi pour « violence contre personne dépositaire de l’autorité publique ».
Les images du syndicaliste avançant, bras levés, avant d’être aspergé de gaz lacrymogène, plaqué au sol, ont fait le tour des réseaux sociaux, suscitant l’indignation et un soutien sans faille à Elie Domota.
Indignation et solidarité internationale
Deux audiences (les 7 avril et 19 mai) avaient permis aux témoins cités par la défense d’apporter leur témoignage. Lors de l’ouverture du procès, le 7 avril, qui coïncidait avec la Journée internationale de lutte contre la répression, de nombreux messages de soutien émanant de la Caraïbe, de France hexagonale et d’ailleurs, avaient été adressés à Elie Domota.
Me Germany, bâtonnier de Fort-de-France, mais aussi des représentants syndicaux de Martinique, Gilbert Couturier, maire du Gros-Morne, avaient fait le déplacement depuis la Martinique. Secrétaire du Comité national de lutte contre la répression, Gérard Gobert avait déposé à la barre.
Quelle suite à la plainte d’Elie Domota ?
Ce mardi 28 juin, le tribunal s’est prononcé. Elie Domota est relaxé. « Si Elie Domota avait été condamné aujourd’hui, il y aurait eu une vraie difficulté à motiver une décision de condamnation à son encontre, compte tenu des carences juridiques du dossier, a indiqué Me Sarah Aristide, l’un des conseils d’Elie Domota. Avec cette décision de relaxe, ce sont les policiers qui doivent dorénavant s’expliquer. »
Reste à savoir quelle suite sera donnée à la plainte déposée par Elie Domota pour « violences policières », suite à son arrestation aux Abymes, le 30 décembre 2021.
Cécilia Larney