Justice. Alfred Marie-Jeanne obtient le renvoi de son affaire au 16 février

Ex-président de l’exécutif de la Collectivité territoriale de Martinique (CTM), Alfred Marie-Jeanne devait être jugé ce mercredi 8 septembre devant la 11e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire à Paris pour « déclaration incomplète ou mensongère ».

Alfred Marie-Jeanne, 85 ans, n’a pas fait le déplacement jusqu’à Paris. Il était représenté par ses deux avocats Me Frédérique Pons et Me Alex Ursulet. L’affaire a été renvoyée au 16 février 2022, « compte tenu de la crise sanitaire en Martinique ». Les deux avocats, en effet, ont réclamé le renvoi de l’affaire afin de permettre à leur client d’assister à l’audience. Pour Me Alex Ursulet, il ne s’agit que d’un « acharnement judiciaire » à l’encontre de son client, estimant que celui-ci n’a rien à se reprocher, comme pour les autres affaires qui l’ont concerné ces dix dernières années.

« Un acharnement politique »

Me Alex Ursulet estime également que cet acharnement contre Alfred Marie-Jeanne est purement et simplement politique, considérant que : « Depuis dix ans, chaque fois qu’il dit qu’il est candidat à une élection, la semaine d’après, il est convoqué à une audience. Cette fois-ci, il n’a pas encore dit qu’il était candidat à une élection, qu’il est déjà convoqué. C’est absurde. Cet acharnement est inhumain. Il y a une volonté malsaine et la justice ne devrait pas se mêler de politique ».

A l’origine de l’affaire, une demande auprès d’Alfred Marie-Jeanne de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP) de fournir des explications complémentaires sur ses déclarations de décembre 2016. Alfred Marie-Jeanne avait, selon l’autorité administrative, refusé de se plier à cette injonction. Le dossier avait alors été transmis au Parquet de Paris.

A ce titre, la peine encourue lorsqu’une personne qui y est astreinte ne dépose pas une déclaration de patrimoine, omet de déclarer une partie importante de celui-ci ou en fournit une évaluation mensongère est de trois ans de prison et de 45 000 euros d’amende. La personne risque en outre une interdiction des droits civiques ainsi que de l’exercice d’une fonction publique.

Rodolf Etienne

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