Le public n’a pas manqué le rendez-vous ! Ce dimanche 26 janvier, l’ancien camp militaire d’Anse-Bertrand a accueilli la 5e édition réussie de la Journée des pois.
A l’initiative de la ville d’Anse-Bertrand, en collaboration avec le Parc national, la commune du Nord Grande-Terre se transforme en capitale du pois, depuis 2016. Pois boucoussou, pois savon, pois canne, pois ailé… Dans toute leur diversité, les pois étaient à l’honneur. La manifestation suscite un réel intérêt auprès du public, friand de produits du terroir.
À découvrir, planter et savourer
Ils étaient plusieurs centaines à arpenter les stands, à suivre les interventions sur les vertus des pois, les variétés cultivées en Guadeloupe. Les participants ont aussi pu collecter des graines de différentes variétés de pois, mais aussi découvrir des préparations originales (sorbet de pois boukousou, poudre de pois canne, accras de pois d’angole, crousti de pelure de pois…) suggérées par le lycée agricole de Baie-Mahault, et savourer les nombreux plats à base de pois proposés sur place.
« Le maire d’Anse-Bertrand a toujours voulu développer la production de pois dans sa commune », rappelle Modeste Salignat, technicien de l’environnement au Parc national de Guadeloupe. Le projet, qui inclut la Journée des pois, comprend plusieurs volets.
De la collecte à la commercialisation
La banque de graines consiste à rassembler tous les pois consommés et les graines cultivées traditionnellement. Un travail commun entre les équipes du Parc, la municipalité d’Anse-Bertrand et les associations. « Un jardin expérimental a vu le jour avec l’association AP2A : toutes les graines collectées sont distribuées aux agriculteurs et particuliers, précise Modeste Salignat. Depuis 2016, avec le volet Production, les agriculteurs plantent les pois. »
Pour le volet Transformation, le local mis à disposition par la mairie a été équipé par le Parc national d’une chambre froide et d’une machine à écosser les pois, par l’INRAE. Le soutien financier de la CANGT et de la DAF permettent d’organiser une petite unité de transformation. « D’ici un mois ou deux, les agriculteurs pourront y décortiquer leurs pois pour faciliter le développement du projet, indique Modeste Salignat. Quand la filière sera organisée, les pois seront mis en sachets pour la commercialisation en dehors des marchés de proximité. »
Véritable événement dans le Nord Grande-Terre ce dimanche 26 février, la Journée des pois a aussi été l’occasion pour les artisans de se joindre à la fête.
Cécilia Larney