La retraite a révélé Josette Borel-Lincertin. Ancienne chef d’établissement scolaire, après avoir enseigné, là-bas et ici, la dame, originaire de Marie-Galante, installée aux Abymes, est devenue conseillère municipale, adjointe d’Eric Jalton, puis conseillère régionale, présidente du conseil régional, conseillère générale, puis présidente du conseil départemental.
Aujourd’hui, cette fidèle du du Parti socialiste français — et à la fois amie d’Eric Jalton et de Victorin Lurel — est devenue, par la grâce d’Olivier Faure, secrétaire général du PS, secrétaire nationale aux Outre-mer.
Sa réaction ? « Je remercie Olivier Faure, le Premier secrétaire du Parti Socialiste, de m’avoir proposé de rejoindre à ses côtés la direction nationale de notre parti en me nommant Secrétaire nationale aux Outremer lors de son renouvellement approuvé ce mardi par notre conseil national. J’ai accepté cette mission, car la tâche est exaltante de travailler avec l’ensemble des fédérations ultramarines, avec nos élus, nos militants et nos sympathisants à la refondation de notre projet et à l’actualisation de notre logiciel. »
Une femme charmante… mais pas à bousculer !
Josette Borel-Lincertin est une femme charmante… sauf si on lui manque ou si on la contrarie. Là, elle dit précisément les choses, n’hésite pas à remettre les pendules à l’heure. One ne bouscule pas Josette Borel-Lincertin. Femme de dossier, qui sait se reposer sur un directeur de cabinet exceptionnel et des vice-présidents efficaces, Josette Borel-Lincertin sait dire non quand elle estime qu’on exagère : ici et là-bas. Ainsi, tout récemment s’est-elle étonnée et offusquée que le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, décide d’une part de mettre fin aux activités du SIAEAG, d’autre part que les EPCI, la Région, le Département absorberont les dettes des fournisseurs que le SIAEAG mourant est incapable de solder.
Au moment où le RSA (que l’Etat a jeté dans les mains du conseil départemental sans mettre réellement de fonds à se disposition) plombe terriblement les finances du Département, Josette Borel-Lincertin a dit non. Elle ne paiera pas les dettes des fournisseurs du SIAEAG. Et elle a demandé que, comme la Réunion, la Guyane ou la Seine-Saint-Denis, la Guadeloupe bénéficie d’un soutien de l’Etat pour payer les allocations aux allocataires du RSA. L’emportera-t-elle ? Attention, la dame a des arguments. Et elle est tenace !
André-Jean VIDAL
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