Si tout se passe comme planifié dans les couloirs de la plus haute instance sportive du pays, une dizaine d’athlètes issus de sept disciplines sportives, entre autres, le taekwondo, la natation et le judo, devraient représenter Haïti aux Jeux olympiques de Paris qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août 2024, s’il faut se fier aux informations communiquées par le Dr Hans Larsen, président du Comité olympique haïtien au Nouvelliste.
Nous sommes à moins de deux mois de la plus grande manifestation sportive planétaire que sont les Jeux olympiques d’été. En effet, au même titre que les autres comités nationaux olympiques, soit les 206 qui sont membres du Comité olympique international (CIO), celui d’Haïti, malgré vents et marées, essaie avec ou sans l’aide financière du gouvernement haïtien, de mettre les bouchées doubles pour que le pays puisse avoir des athlètes capables de le représenter dignement à cette échéance quadriennale.
Dans un court entretien avec Le Nouvelliste, le président du COH s’attribue un certain satisfécit en disant que « le Comité olympique haïtien est une entité sportive qui bouge » en faisant allusion aux préparations des éventuels athlètes devant représenter Haïti aux Jeux olympiques de Paris 2024.
Dans cette courte interview, le Dr Larsen, qui fait l’ombre sur l’identité des autres athlètes, a fait le choix de citer les noms d’une gymnaste et d’une judokate, a-t-il précisé, qui sont dans la course pour aller représenter le pays aux jeux officiellement appelés les Jeux de la XXXIIIe olympiade.
« Nous avons cette semaine notre athlète de gymnastique Lynzee Brown qui se trouve en Colombie pour sa préparation aux JO de Paris, a-t-il fait savoir. En Thaïlande, deux boxeurs et un entraîneur s’apprêtent à participer à la dernière compétition qualificative pour les JO », soutient le Dr Larsen avant d’évoquer la situation des athlètes du judo et de la natation.
« Notre athlète de judo, Meli Jennifer Etienne, est en Haïti pour prendre son visa espagnol et partir incessamment à un camp d’entraînement en Espagne avant sa dernière compétition qualificative pour Paris. Il faut dire aussi que le COH travaille avec quatre athlètes de natation et un coach pour un voyage à Monterrey, au Mexique, en vue de la dernière compétition qualificative de notre région », a déclaré le Dr Hans Larsen.
Au-delà des athlètes de gymnastique, de la boxe, du judo ou de la natation, le président du Comité olympique haïtien précise que d’autres disciplines vont devoir représenter Haïti à la fête du sport qui se tiendra dans la capitale française.
« Nous devons avoir un (e) athlète issu (e) de l’athlétisme, un ou deux boxeurs, une gymnaste, une judokate, deux athlètes de la natation, une taekwondoïste et une athlète du tennis », a clarifié le Dr Hans Larsen, qui tarde encore à révéler le montant alloué à la participation d’Haïti et la possibilité de gagner au moins une médaille aux Jeux olympiques de Paris 2024.
Selon toute vraisemblance, le COH et les responsables des fédérations d’athlétisme et des sports aquatiques qui étaient à couteaux tirés depuis tantôt deux ans, ont trouvé finalement un accord, et ce, pour le bien-être du pays, car les athlètes issus de ces deux disciplines sportives n’avaient pas participé aux Jeux d’Amérique centrale et des Caraïbes à Salvador et aux Jeux panaméricains de Santiago, au Chili. En revanche, pour les JO de Paris 2024, l’athlétisme et la natation auront bel et bien des représentants.
Il faut dire qu’en dix-sept participations aux Jeux olympiques d’été (1924; 1928; 1932; 1960; 1972; 1976; 1980; 1984; 1988; 1992; 1996; 2000; 2004; 2008; 2012; 2016 et 2020), Haïti, ayant raté au passage les éditions de 1936; 1948; 1952; 1956; 1964 et 1968; n’a gagné que deux médailles : une en bronze gagnée en tir par équipe en 1924 à Paris (France); l’équipe haïtienne était composée de Ludovic Augustin, Destin Destiné, Eloi Metullus, Astrel Rolland et Ludovic Valborge; et l’autre en argent gagnée en 1928 à Amsterdam (Pays-Bas) par Sylvio Cator en athlétisme, saut en longueur.
Le moins que l’on puisse dire à moins de deux mois du déroulement des Jeux olympiques (du 26 juillet au 11 août 2024), Haïti, malgré une longue période de disettes, soit 96 ans, n’est pas en mesure de pointer du doigt un et/ou une athlète sur qui elle pourrait compter afin de glaner une médaille, peu importe sa couleur, aux JO de Paris 2024.
Source : le Nouvelliste
