Insolite. A la recherche du Pétrel Diablotin

Le Pétrel diablotin, Pterodroma hasitata, est un oiseau marin d’une quarantaine de centimètres de long et de près d’un mètre d’envergure.

Il passe l’essentiel de sa vie en haute mer et ne revient à terre que pour nicher. Son aire de répartition couvre toute la région Caraïbe, l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud.

D’après les récits du père Labat, en 1722, cet oiseau qui nichait en Guadeloupe, était très abondant sur le massif de la Soufrière. Victime de la chasse, et d’un éboulement ayant fait disparaître ses principaux sites de nidification, il a déserté nos massifs et les dernières mentions authentifiées de cette espèce comme nicheuse en Guadeloupe remontent à la fin du 19e siècle.

Une étude, pour retrouver cet oiseau rare le Pétrel, autrefois abondant, et aujourd’hui considéré comme en danger (statut UICN) est en cours. Les plus grandes colonies se situent sur les massifs des Grandes Antilles (Haïti, Cuba et République Dominicaine). Afin de savoir s’il est de retour en Guadeloupe, le Parc national a subventionné l’association Amazona dans le cadre de son appel à projet de recherche, pour la réalisation d’une mission de prospection d’indices de nidification du Pétrel diablotin en Guadeloupe.

Des sorties nocturnes
pour des naturalistes avertis

L’association naturaliste Amazona, a mené des premières investigations de terrain pour rechercher dans la bibliographie les sites historiques occupés par l’espèce, ainsi que les sites encore favorables sur le terrain.

Près de 10 sites ont été référencés à proximité du massif de la Soufrière et de nombreux points d’écoute ont été effectués, sans succès. Une première saison d’étude au radar avait laissé plané le doute sur le retour de l’oiseau, mais il n’avait pas pu être clairement identifié. Ainsi, dans le cadre de l’appel à projet scientifique 2021, le projet « Diablotin – Suivi par vision infrarouge. A la recherche du Pétrel Diablotin (Pterodroma hasitata) » est en cours et durera jusqu’au jeudi 20 janvier prochain. La zone d’observation s’étend du Nord de Vieux-Habitants jusqu’à Basse-Terre avec un nombre plus important de sessions sur les versants de la Soufrière.

Les missions se réalisent de 19 heures à minuit. Jeudi 13 janvier 2022 les équipes étaient présentes à la Savane a Mulets, au pied de la Soufrière, jusqu’à minuit. La prochaine session de recherche se déroulera le mercredi 19 janvier prochain.

Illustratrion Parc national

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