Insertion. Armée de terre : 35 jeunes guadeloupéens partent pour l’Hexagone

Ils quittent la Guadeloupe, ce mardi 6 juin, pour rejoindre différents régiments dans l’Hexagone où ils suivront la formation de leur choix.

L’Adjudant-chef Jonathan Coesnon, du CIRFA, et le colonel Outtier, chef de corps du RSMA.

Symboliquement, la cérémonie de remise de contrats d’engagement s’est déroulée, mardi 6 juin, au RSMA de La Jaille (Baie-Mahault), en présence du colonel Outtier, chef de corps et de l’adjudant-chef Jonathan Coesnon, chef de centre du CIRFA (Centre d’Information et de recrutement des Forces Armées) de Guadeloupe. Sur les 35 jeunes qui quitteront la Guadeloupe ce mardi 6 juin, dans l’après-midi, pour suivre une formation dans l’Hexagone, 18 sont issus des rangs du RSMA.

À leur arrivée à Paris, ils seront conduits dans leurs régiments respectifs où leur formation débutera dès ce jeudi 8 juin. « Certains pourront choisir de faire carrière dans l’Armée, ou de suivre une formation pendant un temps déterminé, par exemple, dans les régiments du Transport pour obtenir le permis poids lourds ou super poids lourds, puis revenir travailler en Guadeloupe dans le civil », précise l’adjudant-chef Jonathan Coesnon, chef de centre du CIRFA (Centre d’Information et de recrutement des Forces Armées) de Guadeloupe.

Des spécialités très diverses

En Guadeloupe, tous les mois, près de 30 jeunes signent un contrat d’engagement avec l’Armée de Terre. Les 35 jeunes qui s’envolent pour l’Hexagone ont opté pour des formations dans des spécialités très diverses : au sein de l’Unité pétrolière inter-Armées, de la brigade cynophile, du transport logistique, de brancardier/secouriste, d’auxiliaire sanitaire, des régiments de combattants de l’artillerie, de l’infanterie, de parachutiste, mécanicien, cuisinier, informaticien…

« En 2022, 250 jeunes se sont engagés, rappelle le chef de centre du CIRFA. Cette année, nous en aurons beaucoup plus : il y a de bons retours qui incitent d’autres jeunes à s’inscrire. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les recrutés ne sont pas que des jeunes en décrochage : certains n’ont pas de diplôme, mais d’autres ont un niveau bac +5. Ce que nous rechercherons en priorité, c’est la motivation ! »

Des jeunes passionnés

Seule fille parmi les 18 volontaires du RSMA qui ont signé leur contrat d’engagement avec l’Armée de Terre, mardi 6 juin, H’Ingha, de Basse-Terre suivra une formation de brancardier/secouriste, à Brive-la-Gaillarde (Nouvelle-Aquitaine). « Je n’avais pas encore le courage de signer le contrat avec l’Armée de Terre : j’ai préféré passer par le RSMA d’abord, raconte-t-elle. Maintenant, je suis prête ! J’ai toujours été attirée par le métier d’infirmière, l’aide à la personne et l’Armée. Avec cette formation, je peux associer les deux. »

Originaire des Abymes, Luclyn, intègrera une brigade cynophile. « Ce métier où on est en compagnie d’un chien, m’a toujours passionné, assure-t-il. Si la formation me plait suffisamment, je resterai dans ce secteur d’activité pour exercer en tant que maître-chien. »

Cécilia Larney

Selon le choix de chacun

« La mission du RSMA n’est pas de recruter pour les Armées, mais d’insérer les jeunes après une formation professionnelle ou une première expérience professionnelle en milieu militaire, insiste le colonel Outtier, chef de corps du RSMA de Guadeloupe. Mais, globalement, tous les ans, entre 7 et 10 % des jeunes s’engagent dans les armées et les corps habillés : gendarmerie, pénitentiaire, douanes, Marine, Armée de Terre, Armée de l’Air… Les jeunes qui hésitent à s’engager peuvent vivre une première expérience avec les règles militaires au RSMA. Nous les aidons à constituer leur dossier, à se préparer aux tests psychotechniques, physiques…, puis à s’insérer dans les Armées, si c’est leur choix, ou dans le milieu professionnel. »

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