A chaque intervention de nos élus, ce ne sont que plaintes au sujet des sargasses qui s’échouent chaque année plus encore sur les côtes des îles de la Caraïbe.
Ces mêmes élus pensent, à juste raison, qu’il n’est plus temps de les entasser dans des savanes pour en évacuer les plages… sauf que les émanations de ces algues pourrissantes et les jus qu’elles relâchent polluent l’atmosphère et les nappes phréatiques.
Ce qu’il faudrait, c’est les valoriser. Des projets existent, qui sont tous à l’état de projets.
L’Usine Nouvelle, magazine hexagonal, relate qu’au Mexique, une petite structure, Sargablock, fabrique des briques à partir de ces sargasses. Composé à 40% de sargasses, le biomatériau élaboré par l’entreprise présente une espérance de vie d’environ 120 ans.
Las des sargasses, Omar Vasquez, un ouvrier mexicain qui participe depuis 2015 au nettoyage des plages de la Riviera Maya, dans le sud-est du Mexique, a créé des briques à partir de cette matière première. Elles composent 40% du produit final tandis que les 60% restants sont issus d’autres matières organiques.
Concrètement, les matériaux sont traités puis comprimés et modelés en blocs dans une usine située à Mahahual, village touristique de l’Etat du Quintana Roo.
Deux modèles existent, le premier, dit « industriel », est compacté mécaniquement à raison de 112 kilos par centimètre carré, à une vitesse de 435 pièces par heure.
Le second, dit « artisanal », est compacté à la main dans des moules et séché au soleil pendant dix jours.
Dans des conditions idéales, les briques ont une durée de vie de plus de 120 ans selon l’entreprise Sargablock, qui précise en produire actuellement près de 1 000 par jour.
Omar Vasquez a construit une première maison, « Casa Angelita », composée de 2 150 blocs qui ont nécessité 20 tonnes de sargasses.
L’entrepreneur a depuis fait don de 14 logements édifiés avec son matériau à des familles pauvres.
