In mémoriam. Henri Leclerc, avocat des patriotes guadeloupéens

Henri Leclerc, avocat défenseur des libertés publiques, s’est éteint samedi 31 août à l’âge de 90 ans à Villejuif, dans le Val-de-Marne.

Pendant plus de six décennies, Henri Leclerc a marqué le monde judiciaire français. Président d’honneur de la Ligue des Droits de l’Homme, il s’est illustré dans de nombreuses affaires médiatiques et a participé à des combats sociétaux majeurs.

Henri Leclerc a plaidé dans des procès retentissants, allant de l’affaire Lucien Léger à la défense du droit à l’avortement. Il s’est également engagé dans les mouvements de Mai 68 et a milité pour l’abolition de la peine de mort.

Il aura été, aux côtés de Fred Hermantin, l’un des défenseurs des patriotes guadeloupéens en 1968 devant la Cour de Sûreté de l’Etat après les massacres des 26 et 27 mai 1967.

Tout au long de sa carrière, il a cherché à promouvoir une vision humaniste de la justice. Il considérait la défense pénale comme un défi constant, remettant en question ses propres convictions et méthodes.

Henri Leclerc laisse derrière lui une empreinte indélébile sur le système judiciaire français et sur la défense des libertés publiques.

En 2017, il a publié ses mémoires intitulées La parole et l’action, un ouvrage de près de 500 pages dans lequel il partage ses expériences et sa philosophie.

Son engagement inlassable pour la justice et les droits de l’homme continuera d’inspirer les futures générations d’avocats.

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