Gérard César, grand reporter à FR3 et RFO (devenue Guadeloupe La 1re), est décédé, jeudi soir, dans sa 77e année, à son domicile de Vernou, d’une attaque cardiaque. Les premières réactions.
Gérard a été journaliste toute sa vie : grand Reporter, ancien rédacteur en chef à Wallis, ancien responsable des programmes et de la production télé à RFO Martinique, responsable des programmes et de la production radio et télé à RFO Guadeloupe, directeur de la Production et des Relations internationales à RFO Paris, chargé du magazine Outre-mers à RFO Paris, directeur des antennes Radio et Télé à RFO Guadeloupe, documentariste de grand talent.
Mais avant cela, cet homme grand et athlétique, portant beau, à la voix grave et cultivée, très pudique, avait été un grand champion sportif.
Spécialiste du 100m, détenteur de nombreux records, Gérard César avait écouté un jeune journaliste, étoile montante dans ce métier difficile, Jacques Lolo, athlète lui aussi. Il était devenu journaliste, passionné par son métier, curieux de tout et exigeant.
FR3, RFO, Guadeloupe La 1re, chaque fois, Gérard César est revenu aux sources pour apporter ses connaissances, sa passion. Ses confrères, Max Moinet, Jean-Claude Lefort, Michel Reinette, Raymond Sargenton, toutes les gloires d’un temps qui ne reviendra jamais, celui des reportages dans la Caraïbe, des bouts de ficelle pour envoyer une interview pour le journal du soir. Des avions improbables dans lesquels on grimpait sans trop savoir si l’on arriverait un jour…
Il a vu monter la nouvelle génération avec Gilbert Pincemaille, Eric Rayapin, Albert Nangis, Yolaine Poletti-Duflo, Sylvie Gengoul, et tous les autres.
Passionné de découverte, il a sillonné, pendant cinquante ans, la Caraïbe, la Polynésie, posant son sac et arborant son sourire magique pour aborder ses interlocuteurs.
Gérard César ces dernières années s’était passionné, après des documentaires culturels de haute tenue, pour le documentaire historique. Le crash de l’avion d’Air France et ses implications politiques l’obsédaient. Une obsession saine : celle de vouloir comprendre. L’essence même du journaliste.
André-Jean VIDAL
Ils réagissent
Guy Losbar, président du Conseil départemental
« J’ai appris avec tristesse et émotion le décès de Gérard César, ancien athlète de haut niveau, professionnel des médias reconnu, grand reporter ayant parcouru les plus grandes capitales de la planète, amoureux éperdu de la Caraïbe, passionné de la culture guadeloupéenne.
Je tiens à saluer la mémoire de l’une des voix les plus marquantes du média Guadeloupe La 1ère, qui savait raconter la Guadeloupe et mettre en perspective ses enjeux de fond.
J’adresse mon soutien et mes sincères condoléances à ses proches et à la grande famille du journalisme guadeloupéen. »
Eric jalton, maire des Abymes, président de Cap Excellence
« Une grande voix s’en est allée. Un œil riche et curieux au service d’une immense passion journalistique.
Gérard César s’en est allé, mais l’expression de son talent au cours de son extraordinaire parcours ne mourra pas. Homme de grande culture, il aura aussi fourni ses lettres de noblesse à l’information et guidé de façon chirurgicale et brillante la connaissance des réalités locales et posé avec exigence la force des enjeux.
Sa mémoire restera incontestablement vive, comme un accent de liberté.
J’adresse mes condoléances attristées à sa famille, à ses proches, à ses collègues de Guadeloupe La 1re qu’il aura tant enrichie. »
Victorin Lurel, sénateur
« C’est avec une immense peine et un profond chagrin que j’apprends la disparition de Gérard César, athlète émérite et immense journaliste.
Homme de valeurs, affable et cultivé, Gérard était de ces grandes figures de la culture guadeloupéenne qui, avec humilité, aura su transmettre à des générations de jeunes guadeloupéens sa rigueur et sa passion d’informer, de valoriser et d’élever les consciences.
Je garderai en mémoire sa profonde et sincère gentillesse ainsi que sa culture sans borne ni frontière qui alimentait magnifiquement nos échanges.
J’adresse à sa famille, à ses proches et à ses confrères mes plus chaleureuses condoléances. »
Ary Chalus, président du Conseil régional
« J’ai appris avec une réelle émotion la disparition de Gérard César, grand sportif, ancien journaliste, figure de Radio France Outre-Mer, aujourd’hui Guadeloupe 1ère.
Sa voix incomparable donnait la tonalité aux reportages et documentaires qu’il réalisait avec un engagement entier et une passion exprimant son talent.
De la Caraïbe aux Pays du Pacifique Sud, l’homme de terrain aura parcouru le monde, en mettant au cœur de sa quête de l’information, l’humain, le sport et la musique.
La nouvelle génération aura su trouver en lui un mentor, à travers une riche expérience mise au service de son pays.
Au nom des élus régionaux, j’exprime mes profondes condoléances à sa famille, ses proches et plus singulièrement au monde du
journalisme. »
Olivier Serva, député
« Le décès de Gérard César, une figure emblématique du monde journalistique provoque tristesse et émotion. Un passionné de culture, un sportif émérite, un humaniste, un visionnaire qui a marqué.
Je rends hommage au parcours exceptionnel d’un homme exceptionnel. Nous perdons un homme aux multiples talents : sportif, journaliste, producteur. Une carrière professionnelle d’une grande richesse sur plusieurs territoires, bien au-delà de la Guadeloupe où il laisse l’empreinte de sa personnalité et de son professionnalisme.
A sa famille ainsi qu’à ses proches je souhaite tout le réconfort, le soutien, le courage et la bienveillance nécessaires en ces moments difficiles. »
Jean Girard, homme politique
À Gérard César… Gérard nous appris que la passion était une graine solitaire qu’on pouvait faire pousser dans un désert inexploité . Permettre au cycle de la vie de suivre son cours c’était la seule forme d’éternité à laquelle il aspirait pleinement et à laquelle il nous conviait.
Merci Gérard
Mon ami
Mon condisciple du Carnot , Mon camarade de l’amour des belles lettres et du sport dans la cour du lycée sous le regard exigeant de Jacques Lolo. »
Marlène Mélisse, femme politique
« Gérard César nous a quittés.
Nous saluons sa mémoire et nous nous associons aux hommages rendus au grand professionnel qu’il a été, au service de l’information. Nous saluons également l’homme d’engagement qui avec opiniâtreté et discrétion documentait et traitait le sport, la culture, le patrimoine comme des leviers majeurs d’émancipation, de liberté et de richesses.
Celui qui n’aimait pas que la politique soit un jeu à somme nulle et qui croyait que la politique et les discours devaient être confrontés a l’épreuve des actes et des résultats.
Tout cela avec beaucoup d’amitié et une exceptionnelle élégance.
Adieu Gerard. »