Journée internationale de l’alphabétisation de l’Unesco, le 8 septembre marque aussi le lancement des Journées d’action contre l’illettrisme. En Guadeloupe, ce démarrage a été accompagné de la signature d’une convention entre le Conseil départemental et l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme.
On estime à 20 % la part de la population guadeloupéenne directement concernée par l’illettrisme. Une proportion préoccupante tant les conséquences sur la vie quotidienne, dans le cercle familial, professionnel, dans les relations avec l’administration…, sont handicapantes. Tous les secteurs sont touchés : des jeunes aux moins jeunes, dans le milieu carcéral, professionnel… Un véritable fléau que les différentes institutions en charge de la lutte contre l’illettrisme ont choisi d’attaquer de front et collectivement.
L’illettrisme est inacceptable
« L’illettrisme est une cause extrêmement importante, a rappelé Adrien Baron, vice-président du Conseil départemental. Il est inacceptable d’avoir encore aujourd’hui en Guadeloupe près de 50 000 qui ont des difficultés à lire ou écrire. C’est une cause dont toutes les institutions doivent se saisir. La convention de partenariat que nous avons signée aujourd’hui est un moyen supplémentaire pour suivre toutes ces personnes et améliorer leur condition. L’objectif est, qu’à terme, en Guadeloupe, tout le monde soit capable de lire ou écrire pour avoir un niveau de vie satisfaisant. »
Ateliers, rencontres littéraires, webinaires…
L’ouverture des 9e Journées d’action contre l’illettrisme en Guadeloupe s’est déroulée au Palais du Conseil général, ce jeudi 8 septembre, en présence d’Adrien Baron, vice-président du Département, de Régis Elbez, Secrétaire général aux Affaires régionales, la rectrice d’académie, Jessica Oublié, correspondante de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme, Eddy Chateaubon, conseiller régional, et les différents partenaires.
Jusqu’en octobre, plus de 60 manifestations sont prévues en Guadeloupe. Ateliers d’éducation financière et d’initiation au numérique, actions de formation, rencontres littéraires, conférences-débat, webinaires entreprises, Journée défense et citoyenneté spéciale professionnels, portes-ouvertes…, ainsi que des rendez-vous autour de la lecture, grande cause nationale. Parmi les temps forts des Journées d’action contre l’illettrisme, des rencontres avec la romancière Estelle Sarah-Bulle, du 13 au 24 septembre.
Cécilia Larney
Une cause commune
Correspondante de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme, Jessica Oublié a insisté sur l’importance de faire de la lutte contre l’illettrisme une cause commune.
« Associer toutes les institutions, associations, organismes en lien avec les demandeurs d’emploi en situation d’illettrisme, le milieu carcéral… à cette action est primordial pour permettre aux personnes en difficulté d’être autonomes pour la lecture, l’écriture et le calcul. Moins on aura de jeunes qui sortent du circuit scolaire avec des difficultés de lecture, moins on aura d’adultes dans les programmes de lutte contre l’illettrisme. »