Parallèlement à sa riche carrière discographique, Jacob Desvarieux a aussi fait du cinéma, notamment face à la caméra de la réalisatrice Euzhan Palcy. Elle lui rend hommage.
« Jacob m’a impressionnée par son talent. Je l’ai connu dès les débuts de Kassav’ par le biais de Pierre-Edouard Décimus, un très grand ami. Je garde de Jacob l’image de quelqu’un de très simple, d’une grande gentillesse, toujours très volontaire et très exigeant dans son travail.
J’ai eu très tôt beaucoup de respect pour lui : je trouvais extraordinaire que dans sa musique, il redonne au créole ses lettres de noblesse. Je suis aussi admirative de Jocelyne qui écrit des textes du terroir. Ecouter la voix éraillée de Jacob, c’est fabuleux ! C’est un spectacle en soi. Ce qui est bien, c’est qu’il a fait danser presque la planète entière.
Ce qui est beau, c’est que Jacob a vécu en Afrique et jeté un pont entre l’Afrique et les Antilles. C’est aussi la démarche que j’ai entreprise au cinéma depuis Rue Cases-Nègres. Puis, j’ai fait Siméon, en hommage à Kassav’, un film fantastique et musical où l’Afrique est très présente. Jacob c’est tout cela. On est très fier de lui : c’est un génie, un géant, qui a créé une musique. C’est très rare, les artistes qui laissent au monde une musique qui va nous survivre. Quand on écoute la musique de Kassav’, elle ne vieillit pas. C’est à cela qu’on reconnaît le travail de qualité ! »
