Six ans après les attentats du 8 janvier 2015 et le procès des terroristes qui en est suivi en 2020, ce vendredi 8 janvier dans le froid, une cérémonie a eu lieu au 95, rue Pierre-Brossolette, à Montrouge (92), où a été tuée une policière municipale de 26 ans, d’origine martiniquaise, Clarissa Jean Philippe.
Ce vendredi matin, 11 heures. Peu de monde, contexte sanitaire oblige, pour honorer la mémoire de la jeune policière Clarissa Jean Philippe, assassinée en janvier 2015 par le djihadiste Amédy Coulibaly.
« Sans toi, ton sourire et ta joie,
Le texte de la plaque en mémoire de clarissa jean philippe
la vie ne sera plus jamais la même »
Une cérémonie pour ne pas l’oublier. Une cérémonie pour la mémoire de Clarissa Jean Philippe a eu lieu devant la plaque installée en janvier 2016 par la municipalité de la ville de Montrouge et le mausolée avec le portrait de Clarissa et les mots de sa mère : « Sans toi, ton sourire et ta joie, la vie ne sera plus jamais la même », sur le trottoir de la ville de Malakoff, afin que chaque habitant de ces deux villes et chaque passant, n’oublie jamais cette jeune femme policière abattue en fonction.
Citons la présence du maire de la ville de Montrouge, Etienne Lengereau, de la maire de la ville de Malakoff, Jacqueline Belhomme, Marlène Schiappa ministre déléguée en charge de la Citoyenneté, Maël Disa délégué interministériel pour l’Egalité des chances des Français d’Outre-mer, Nicolas Nordman, adjoint à la mairie de Paris, Isabelle Debré, vice-présidente du conseil départemental des Hauts-de-Seine, Daniel Dallin, président du CRéFOM, et des autres personnalités, des corps constitués et des associations. La famille n’a pas fait le déplacement et le public a été tenu éloigné.
« Vous vous êtes retrouvée
Etienne Lengereau, maire de Montrouge
sur le chemin funeste de la barbarie. »
@ Alfred JOCKSAN
La cérémonie émouvante et prenante avec le discours du maire de la ville de Montrouge, Etienne Lengereau, qui a salué la mémoire de la policière tuée froidement à 8 h 04, le 8 janvier 2015, alors qu’elle réglait un problème d’accident de circulation routière avec des collègues.
« À 8 h 04, vous vous êtes retrouvée sur le chemin funeste de la barbarie. Votre uniforme a surement signé votre arrêt de mort. Vous étiez fauchée en pleine jeunesse, vous aviez 26 ans, seulement. 26 ans, ce n’est vraiment pas un âge pour mourir ». Clarissa Jean Philippe, originaire de la commune de Sainte-Marie, en Martinique, avait intégré la police municipale en octobre 2013. Elle était une femme courageuse, dévouée et soucieuse du bien commun. À travers ce message du maire c’est toute la municipalité qui adresse un message d’amitié et de chaleureuses condoléances à la famille de Clarissa et particulièrement à sa maman.
C’est le premier hommage après le procès des terroristes des attentats de janviers 2015. Le déplacement de la ministre déléguée en charge de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, rappelle que la France, pays de liberté, était ciblée et que cette liberté est insoutenable pour les ennemis de la république. « Le 8 janvier 2015, Clarissa Jean Philippe a été tuée parce qu’elle était le visage de cette France libre, le visage de la république qui protège. Elle a été abattue froidement et lâchement par deux balles dans le dos par ce terroriste ». Le message qu’a délivré la ministre déléguée en charge de la Citoyenneté devant la petite délégation.
Ensemble, ils appellent à continuer à faire barrière aux terroristes sans relâche et de continuer à rendre hommage à la policière martiniquaise, Clarissa Jean Philippe, morte en service pour la France.
Alfred JOCKSAN
Réactions
Le maire de Montrouge, Etienne Laugereau : « C’est un moment important et symbolique pour tous les habitants de la ville de Montrouge. Clarissa était un membre de notre police municipale. Le terroriste, malheureusement dans notre pays, frappe chaque année, donc chaque année est l’occasion de se souvenir de ce moment douloureux et de commémorer la mémoire de Clarissa Jean Philippe qui était une valeureuse policière municipale. En plus de cette plaque, nous avons inauguré dans le hall de la mairie, l’an dernier, une plaque en son nom et à quelques pas d’ici, il y a une rue qui porte le nom, Rue de la paix-Clarissa Jean Philippe. Elle est inscrit dans notre mémoire et notre histoire. »
Maël Disa, délégué interministériel pour l’Egalité des chances et de la visibilité des français d’Outre-mer : « Je suis très honoré d’être là aujourd’hui. C’est un hommage émouvant et solennel pour honorer la mémoire de Clarissa Jean Philippe qui est tombée en faisant son devoir, en protégeant des citoyens. C’est aussi important de pouvoir le rappeler que les ultramarins contribuent pleinement, à diffèrent niveau à protéger la nation. »
pour l’Egalité des chances, et Daniel Dallin,
adjoint au maire de Paris. @ Alfred JOCKSAN
Daniel Dallin : président de CRéFOM et adjoint au maire de la ville de St Denis (93) : « C’est un hommage digne, c’est un hommage que la république a rendu à un enfant de la république. Il est important de marquer notre présence et surtout notre soutien à Clarissa Jean Philippe. C’est une compatriote d’une part et surtout une policière tombée dans l’exercice de ses fonctions. Il convient, année après année, jour après jour, de rappeler à celles et ceux qui forment la société française qu’une compatriote ultramarine est décédée au service de la France. »
Alfe JOCKSAN
